Avec la crise sanitaire, le marché de l’immobilier a été stoppé net dans son élan. Entre les banques qui ont mis en stand-by l’octroi de crédits immobiliers, les chantiers qui ressemblent à des villes fantômes et les agences immobilières qui ont fermé leurs portes et les emprunteurs qui ont bénéficié de report d’échéance, l’activité immobilière se limite au paiement de l’assurance. L’assurance, un marché à part entière Bien évidemment, les banques et autres organismes de crédits se sont abstenus de conclure de nouveaux emprunts immobiliers pendant le confinement. Ce qui signifie qu’aucun contrat d’assurance relatif à la couverture de ce type de prêt n’a été signé. Mais il reste les crédits en cours de remboursement. Là aussi, les emprunteurs ont reçu un coup de pouce de l’État, celui-ci autorisant le report des mensualités pour les ménages frappés par la baisse de revenus. Important S’ils ont pu obtenir un répit pour leur prêt proprement dit, ils sont toujours dans l’obligation de s’acquitter de l’assurance de prêt, aux échéances prévues. Cette particularité a fait que le marché de l’assurance emprunteur eut été moins impacté que les autres par la crise sanitaire. Une assurance qui ne couvre pas le chômage partiel L’assurance emprunteur a pour rôle de prendre le relais dans le cas où l’emprunteur se trouve dans l’incapacité de rembourser son prêt. Or, pendant le confinement, il a surtout été question de chômage partiel. Le revenu du porteur de projet a, certes, diminué de manière drastique, mais la compagnie d’assurance sollicitée pour couvrir son prêt n’est pas tenue de poursuivre le remboursement à sa place, pour la simple raison que la garantie n’inclut pas le chômage partiel. Important Pour pouvoir faire jouer son assurance, l’emprunteur a dû subir un licenciement économique. Une baisse de régime quand même Dire que la crise sanitaire n’a eu aucun impact sur le marché de l’assurance emprunteur serait erroné. Comme le souligne un professionnel du secteur, Avec l’absence de nouveaux dossiers et la mise en suspens des contrats d’assurance nécessitant des examens médicaux, les assureurs totalisent deux fois moins de dossiers à traiter qu’en temps normal.