Alors que le marché immobilier est à l’arrêt, les spécialistes de l’assurance de crédit immobilier parviennent tant bien que mal à maintenir la tête hors de l’eau. Le secteur peut compter sur les dossiers en cours de traitement pour mieux s’en sortir par rapport aux autres domaines de l’assurance. Un manque à gagner considérable est néanmoins constaté par les professionnels. Un taux de sinistralité maîtrisé Alors que de nombreux établissements bancaires ont donné leur feu vert pour un report des mensualités des crédits, l’assurance de prêt immobilier n’est pas concernée. Les emprunteurs doivent ainsi continuer à honorer le montant mensuel destiné à la couverture de leur prêt. Malgré l’absence de nouveaux contrats à traiter, le niveau du stock ne sera donc pas impacté par les mois sans activité. Avec une répartition sur 10 à 25 ans, l’assurance de crédit immobilier est bien plus résistante. Important La maîtrise du taux de sinistralité est également soutenue par l’exclusion du chômage partiel des couvertures des polices d’assurance. C’est en effet l’État qui compense le salaire des travailleurs en arrêt à cause du Covid-19 à hauteur de 84 % du salaire net. L’assurance sur les emprunts ne porte que sur les cas de licenciement. Par contre, tous les décès, même ceux attribuables au Covid-19, sont garantis par la police d’assurance. Les emprunteurs de plus de 45 ans exempts de visite médicale Afin de bénéficier d’une assurance, condition sine qua non pour l’obtention d’un crédit immobilier, les emprunteurs âgés de plus de 45 ans qui contractent un crédit de 300 000 euros et plus devaient normalement passer une visite médicale. Pour garantir la continuité des dossiers pendant le confinement, les compagnies d’assurance privilégient la téléconsultation. Certains groupes permettent également une simple déclaration sur l’honneur pour valider le dossier. La résiliation repoussée de trois mois Important Pour les assurances de prêt dont l’anniversaire tombe pendant le confinement, les emprunteurs devront patienter avant de pouvoir résilier leur contrat. En effet, la date d’échéance a été repoussée de trois mois. Cette mesure s’applique depuis le 25 mars. La reconduction tacite éventuelle ne court donc qu’à la fin de cette période. Par contre, il sera obligatoire de s’acquitter des mensualités en cours au tarif convenu.