Les marchés du bois et des matériaux ont bien résisté à la crise sanitaire. À la différence des entreprises de la filière BTP, le secteur n’a enregistré aucune défaillance liée au caractère exceptionnel de la situation. La reprise se déroule également très bien. La Fédération du négoce de bois et matériaux évite pourtant de crier victoire. Un important volume d’affaires Selon la Fédération du négoce de bois et matériaux, La profession a quasiment retrouvé son cours normal. Presque 100 % des points de vente ont aujourd’hui rouvert leurs portes. Le chômage partiel ne concerne plus qu’une petite partie des employés. De même, seules quelques entreprises fonctionnent encore avec des horaires restreints. À noter qu’au cœur de la crise, les négoces ont tout de même pu réaliser un bon volume d’affaires malgré la conjoncture, avec des niveaux relativement proches de ceux de la même période en 2019 pour les points de vente établis en milieu rural. En effet, ces derniers ont pu rester opérationnels. Une reprise bien organisée Pour garantir une reprise sans encombre, les professionnels du négoce de bois et matériaux ont pris diverses dispositions afin de se conformer aux mesures sanitaires pour la sécurité de leurs salariés et de leurs clients. Cependant, les aménagements des horaires de travail, l’achat d’équipements de protection (masques, gels hydro alcooliques, etc.), et des investissements immédiats alourdissent leurs frais d’exploitation. Pourtant, contrairement aux autres métiers de la chaîne de la construction pour ne citer que le BTP, ces entreprises ne peuvent malheureusement pas mettre en place une contribution covid-19 facturée en sus de leurs prix de vente. Des trésoreries en péril Important Les défauts de paiement restent modérés. En général, les soucis enregistrés concernent les traditionnels clients retardataires qui n’ont pas respecté les délais de règlement depuis le début de la crise. Finalement, la pandémie n’a pas entraîné autant de difficultés et de défaillances que la profession pouvait redouter. Une certaine réserve s’impose toutefois étant donné que les dégâts occasionnés par la crise peuvent n’être palpables qu’à partir de la rentrée. Raison pour laquelle la Fédération déplore la position des compagnies d’assurance en ce qui concerne leur assurance de prêt. Ces dernières ont en effet décidé de radier les garanties pour la quasi-totalité des négoces en bois et matériaux, et ce, en dépit des mesures de réassurance publique sur les encours mis en place par les pouvoirs publics. En ces temps difficiles, la profession se retrouve ainsi entre deux feux. Cette situation peut pourtant mettre leur trésorerie en péril. Le risque de défaillance est réel pour les entreprises fragiles.