La pandémie et la paralysie économique qui s’en est suivie ont fait des dégâts considérables, notamment au niveau des entreprises. Selon une étude menée par Coface, le nombre d’entreprises défaillantes va exploser cette année, une perspective qui amène les assureurs-crédit à réduire leur garantie, voire à annuler certains contrats. Une promesse impossible à tenir ? Face à l’ampleur de la pandémie et de ses conséquences économiques, les courtiers en assurance ont fait part de leur volonté d’accompagner au mieux leurs clients lors de la reprise. Mais si les prévisions de Coface se confirment et que 62 355 entreprises venaient à mettre la clé sous la porte cette année (21 % de plus qu’en 2019), les coûts du risque dans les crédits vont augmenter de manière exponentielle et seront impossibles à couvrir pour les courtiers. Pour les particuliers, ceci se traduirait par des refus de prêt puisque l’assurance emprunteur sera trop importante pour ne pas dépasser le taux d’usure. Le cas des entreprises qui tentent de survivre sera tout aussi compliqué, car les prêts qu’elles vont contracter vont leur coûter plus cher, alors que la garantie sera moindre. ImportantSelon le syndicat professionnel CSCA, les courtiers en assurance risquent de résilier ou de réduire drastiquement leur garantie sur 20 % à 30 % des contrats qu’ils ont conclus avec les entreprises. La réponse du gouvernement Bien évidemment, le gouvernement, plus précisément le ministère de l’Économie, ne pouvait pas rester de marbre face à ces inquiétudes avérées. Afin de rassurer les emprunteurs, et par extension les courtiers en assurance, le gouvernement a mis en place un programme baptisé « CAP Relais » et qui comporte quatre produits de réassurance-crédit. En clair, ces produits vont prendre le relais dans les recouvrements au cas où les assureurs réduiraient ou annuleraient leur garantie. Il s’agit des : CAP ; CAP+ ; CAP Francexport ; CAP Francexport+. Pour les mettre en place, le ministère a sollicité le concours de la Caisse Centrale de Réassurance.