Les mesures de confinement prises par l’Exécutif vont priver de nombreux ménages à travers le pays d’une bonne partie de leurs revenus. Pour ceux qui ont des crédits à rembourser, le paiement des mensualités de prêt risque de ne plus être possible avec un budget réduit. Afin d’éviter les incidents de paiement et leurs implications, plusieurs banques acceptent de reporter leurs échéances de 6 mois au maximum. Perte de revenus conséquente pour des dizaines de milliers de personnes Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, et après la décision de l’Exécutif d’imposer un confinement total, l’économie française tourne au ralenti. Lorsque le télétravail n’est pas possible, bon nombre d’entreprises, de commerces, mais aussi des hôtels et restaurants ont été contraints de fermer. La conséquence est que des millions de personnes se retrouvent au chômage partiel ou économique, ce qui implique une baisse de revenus. Le gouvernement a prévu des mesures pour soutenir les Français. Une indemnité sera accordée, dans la limite de 84 % du salaire net pour les travailleurs qui touchent plus que le SMIC. En outre, l’assurance maladie verse aux parents en arrêt de travail pour s’occuper de leurs enfants une indemnité correspondant à 50 % du salaire journalier de base. En revanche, les auto-entrepreneurs sont encore dans l’attente de la mise en place éventuelle d’un fonds de solidarité dont on ignore encore les détails. Important Face à cette diminution de leurs ressources, les personnes ayant contracté un crédit auprès de la banque risquent de rencontrer d’importantes difficultés financières. Si elles privilégient le règlement de leurs échéances, elles ne peuvent plus couvrir leurs dépenses quotidiennes. Si elles font le choix inverse, les incidents de paiement entraînent le fichage à la Banque de France. Report de paiement des mensualités de remboursement Important À l’instar de leurs homologues italiens, plusieurs groupes bancaires tricolores viennent de donner leur accord de principe pour le report du paiement des mensualités d’emprunt pour une période de 6 mois pour les emprunteurs en difficulté. En effet, si certains contrats de prêt incluent des dispositions relatives à la suspension partielle ou totale du remboursement, la durée n’excède pas deux ou trois mois dans la plupart des cas. Afin de mettre tout le monde à la même enseigne : les professionnels du courtage ont négocié un report de 6 mois d’échéances auprès des prêteurs pour l’ensemble des Français ayant un crédit en cours. Ils ont également adressé un courrier au gouvernement pour réclamer l’allongement des conditions suspensives liées à l’obtention d’un financement lorsqu’ils signent un compromis de vente. Pour l’heure, courtiers et banques s’opposent sur les conditions d’application du dispositif. Les premiers souhaitent que tout emprunteur en bénéficie sur simple demande, alors que les agences bancaires veulent le réserver à leurs clients en réelle difficulté. Pendant la période de report, l’assurance de prêt reste active et l’emprunteur est donc couvert normalement pour tous les sinistres relatifs aux garanties souscrites. Toutefois, cela a un coût. Puisque cette protection doit courir jusqu’à la dernière échéance de crédit, l’assuré doit payer autant de cotisations mensuelles supplémentaires.