La réforme de l’assurance chômage, présentée en juin dernier par le gouvernement, prévoit des règles d’indemnisations plus restrictives. L’objectif du projet est de réduire la facture de 3,4 milliards d’euros d’ici à fin 2021. Mais les syndicats s’insurgent contre les mesures avancées, qui selon eux, amputent les demandeurs d’emploi d’une grande partie de leurs droits. Pas d’urgence budgétaire selon les syndicats avec la baisse régulière du chômage Selon les syndicats, À peine plus de deux tiers de la population française (66 %) ont un emploi stable, et ce pourcentage est en baisse. Certaines catégories de personnes, en particulier des femmes, feraient face à d’importantes difficultés pour trouver un emploi. Certes, le niveau d’endettement actuel de l’Unedic est élevé, à 35 milliards d’euros. Toutefois, depuis un peu plus de deux ans, le taux de chômage est en repli régulier, même si le rythme est moins soutenu que celui de la plupart des pays voisins. Dans son dernier rapport publié à la mi-août portant sur le deuxième trimestre 2019, l’Insee recense 2,4 millions de chômeurs en France métropolitaine. Bien que limitée à 0,2 point, la baisse est jugée encourageante par les syndicats, qui estiment par conséquent que la réforme ne répondait à aucune urgence budgétaire. Pour se protéger des conséquences d’un éventuel licenciement sur leur situation financière, les personnes qui souscrivent un prêt immobilier ont intérêt à prendre l’assurance chômage. Pendant leur période d’inactivité, l’assureur prend en charge un certain pourcentage de leurs mensualités de remboursement. Un changement nécessaire pour créer de l’emploi ? Important Du côté des partisans du changement, le contexte de reprise est justement propice à la refonte des règles d’indemnisation de l’Unedic. C’est ainsi que les pouvoirs publics ont publié un décret au cœur de l’été. Le texte comprend plusieurs mesures : l’introduction d’un système de bonus-malus pour les entreprises qui recourent trop fréquemment aux contrats courts, durcissement des conditions d’accès aux allocations, instauration d’un barème dégressif pour les hauts salaires. Important La réforme vise à pousser les allocataires à retourner le plus rapidement possible sur le marché du travail. Encore faut-il que la demande suive. Or, d’après les derniers chiffres de la DARES, il n’y aurait que 200 000 postes à pourvoir, les autres devant se contenter des contrats précaires pour lesquels l’État veut pénaliser les entreprises.