Au Royaume-Uni, les banques Santander et RBS ont fait l’objet d’un rappel à l’ordre dans la gestion des procédures de dédommagement dans l’affaire des PPI. En effet, les deux banques ne respectent pas les démarches prévues en la matière. L’autorité de la concurrence a par conséquent demandé le recrutement d’un auditeur indépendant pour contrôler le traitement des dossiers. Non-respect des procédures réglementaires Les banques Santander et RBS sont pointées du doigt pour non-conformité aux obligations légales concernant leurs relances annuelles dans l’affaire des assurances emprunteurs PPI, ou tout simplement pour avoir omis de les envoyer. Pour mémoire, en 2016, les deux établissements avaient déjà été interpellés par le régulateur pour la mise en œuvre des procédures réglementaires dans ce scandale. Important En effet, pour la Santander, plus de 3 400 emprunteurs se sont plaints d’informations erronées sur leurs rappels. En ce qui concerne la RBS, ses 11 000 clients n’ont reçu aucun rappel au cours des six dernières années. Cette injonction de l’autorité de la concurrence intervient à l’approche de la date limite pour les demandes d’indemnisations. En 2017 et 2018, de grandes campagnes publicitaires ont été menées pour appeler les emprunteurs lésés à se manifester. Une note de plusieurs milliards de livres Entre 1990 et 2010, 64 millions de contrats d’assurance emprunteur ont été vendus de manière abusive outre-Manche. Cette assurance garantit la prise en charge du paiement des mensualités au cas où l’emprunteur rencontre des difficultés à rembourser un crédit immobilier. Important Ces polices étaient pourtant assorties aux cartes de crédit, à des prêts personnels et toutes sortes de produits financiers sans que les clients en soient informés. Depuis 2011, les banques britanniques impliquées dans cette affaire ont déboursé 36 milliards de livres pour dédommager les victimes. En moyenne, le montant des versements s’établit autour de 2 000 livres. L’indemnisation la plus élevée étant de 175 000 livres. La Lloyds Bank et la Barclays sont les plus impactées, avec des factures qui se chiffrent respectivement à 20 et 9,6 milliards de livres. Selon les estimations des banques, les réclamations encore attendues devraient atteindre plus d’une dizaine de milliards de livres.