Les temps sont durs pour les établissements financiers européens. Les profits s’amenuisent à vue d’œil et des produits-clés comme le crédit immobilier deviennent de simples outils pour attirer les clients. À cause notamment de la politique de la Banque centrale européenne, ce type de prêt n’est plus assez rentable, ce qui contraint les banques à trouver d’autres sources de bénéfices. Place à l’austérité C’est le lot de toutes les entreprises commerciales : en l’absence de profit, elles se voient contraintes à des mesures drastiques. Réduire autant que possible les charges devient un impératif. Ainsi, beaucoup d’établissements financiers du Vieux Continent sont désormais obligés d’adopter une politique d’austérité, laquelle est souvent synonyme de restructuration et de suppression d’emploi. Important Les observateurs tablent sur la disparition de plus de 50 000 postes dans les mois à venir. Révision de la grille tarifaire Pour renflouer les caisses, certaines banques veulent éviter de pénaliser leurs employés et préfèrent taxer un peu plus leurs clients. Souvent à contrecœur, ces établissements commencent à revoir à la hausse le tarif de certaines prestations, comme les frais d’ouverture ou de tenue de compte, sans toutefois toucher aux taux des crédits. Mais avec cette stratégie, les banques courent le risque de perdre leurs clients au profit de leurs concurrents. La diversification des produits financiers Obligées de prêter à taux bas en raison de la conjoncture, les banques misent sur les autres produits financiers pour combler le manque à gagner. Important C’est ainsi que de nombreuses banques s’improvisent désormais compagnies d’assurance, proposant des produits, tels que l’assurance-vie ou l’assurance dommage, pour grappiller quelques profits ici et là. Il n’est pas rare non plus de voir des établissements bancaires proposer un contrat combiné de crédit et d’assurance de prêt immobilier sur lequel ils perçoivent une commission. Mais depuis la loi sur la liberté bancaire, les clients ne sont plus tenus d’accepter ce contrat et peuvent opter pour l’assureur de leur choix. Enfin, en réponse à la politique de la BCE et à son taux directeur négatif, certains établissements ont décidé de lui emboiter le pas et de taxer les dépôts de leurs clients les plus fortunés.