La faiblesse des taux de prêt à l’habitat et la hausse de l’inflation concourent à une conjoncture favorable aux acheteurs immobiliers. Et selon le baromètre d’un comparateur de crédit immobilier, il est préférable d’emprunter pour financer le bien plutôt que payer comptant. L’achat à crédit permet de gagner de l’argent En ce mois de décembre, les taux d’intérêt des prêts logement sont toujours proches de seuils historiques malgré une légère remontée quelques semaines plus tôt, les banques ayant atteint leurs objectifs de production pour l’année. En parallèle, l’inflation augmente, rendant le contexte propice à la concrétisation d’un projet immobilier. Important Selon les données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA pour octobre 2018, avec une moyenne des taux à 1,42 % contre plus de 2 % d’inflation, les gains potentiels pour les acquéreurs se situent autour de 0,5 %. Les professionnels évoquent ainsi des taux d’emprunt réels négatifs. Mais ces conditions exceptionnelles ne sont pas sans conséquence : la demande reste soutenue, ce qui incite les propriétaires de biens à réviser leurs prix de vente à la hausse. En Île-de-France, il vaut mieux sortir de Paris La région francilienne est un marché très particulier qu’il convient d’analyser à part. Le succès des petites surfaces (studios et deux-pièces) dans Paris intra-muros auprès des jeunes ménages et des investisseurs locatifs a largement contribué à la flambée des prix des biens observée depuis de nombreux mois. Pour trouver des offres plus abordables, les potentiels acquéreurs désireux de s’installer en Île-de-France doivent se tourner vers la proche banlieue, voire plus loin. En effet, pour un mètre carré au cœur de la capitale, il faut débourser en moyenne 9 300 euros, et même au-delà de 10 000 euros dans de nombreux arrondissements. En périphérie, les prix commencent à augmenter à mesure du développement d’infrastructures. Pour éviter de payer trop cher, les candidats à l’accession à la propriété ont donc intérêt à se lancer le plus rapidement possible. Les prix augmentent aussi en province, notamment à Lyon En dehors de Paris et sa région, une grande ville se distingue par le rythme de progression des prix de l’immobilier : il s’agit de Lyon. Important Au cours de l’année écoulée, ils ont été majorés de plus de 8 %, ce qui ne réduit pas les délais de vente. À 48 jours en moyenne, ils sont même inférieurs de 3 jours à ceux observés dans la capitale. Le dynamisme économique et démographique de l’agglomération lyonnaise séduit en effet les investisseurs. Important Et ce, d’autant que, malgré la hausse, les logements restent plus accessibles qu’en Île-de-France avec un prix moyen au mètre carré de 4 000 euros. En souscrivant un emprunt de 200 000 euros sur 20 ans à un taux de 1,60 % hors assurance de prêt immobilier, un particulier peut s’offrir un appartement de 50 m² en contrepartie d’une mensualité dépassant légèrement 1 000 euros.