Les taux très faibles des crédits immobiliers favorisent les ménages désireux de réaliser un projet d’achat immobilier. Mais ces conditions avantageuses ont des effets pervers dont peu de personnes ont conscience. Le taux d’usure étant très rapidement atteint pour certaines catégories d’emprunteurs, notamment les seniors, les refus de prêt ne sont pas rares. Baisse marquée du taux d’usure au rythme du repli des taux d’intérêt La banque centrale fixe un plafond appelé « taux d’usure » que les banques n’ont pas le droit de dépasser lorsqu’elles fixent leurs propres barèmes. L’objectif initial de ce mécanisme est d’éviter aux ménages les plus modestes de payer des intérêts excessifs lorsqu’ils souscrivent un crédit. Important Mais dans le contexte de taux très faibles actuels, cette limitation censée protéger les emprunteurs devient pénalisante pour certains d’entre eux. En effet, du fait de son mode de calcul, ce maximum légal a également baissé. Concrètement, pour déterminer le taux d’usure, la banque centrale se base sur la moyenne du taux annuel effectif global (TAEG) des trois derniers mois et majore ce montant de 33 %. En ce début de deuxième trimestre, alors que les candidats à l’accession à la propriété peuvent emprunter à des taux proches des plus bas historiques, le taux d’usure est également en repli. Par exemple, les financements sur 20 ans ou plus ne doivent pas être proposés à plus de 2,96 %. Le taux d’usure bas, un obstacle pour les seniors et les emprunteurs malades Les conditions de marché avantagent la plupart des ménages qui doivent recourir à un prêt bancaire pour acquérir un appartement ou une maison. Important Mais pour d’autres, c’est une mauvaise nouvelle, car le taux d’usure est rapidement atteint lorsque l’on ajoute aux intérêts les frais annexes comme les frais de dossier et l’assurance emprunteur. Cette couverture obligatoire de tout prêt à l’habitat, qui pèse de plus en plus lourd dans le coût global du crédit, est la source du problème pour les seniors et les personnes qui présentent un risque aggravé de santé, entre autres profils. Même s’ils obtiennent un taux de prêt intéressant, l’assurance fait exploser le TAEG au-delà du maximum autorisé, ce qui empêche la validation de l’offre par la banque Face à la multiplication de ce type de situations, et en prévision d’une remontée des taux, qui conduira à l’exclusion d’un plus grand nombre de ménages, les courtiers se mobilisent. Important Ils préconisent notamment un changement du mode de calcul du taux d’usure, en extrayant l’assurance de prêt.