Le marché immobilier affiche des volumes de transactions annuels sans précédents avec 934 000 ventes au mois d’août. Un niveau record qui traduit une augmentation du pouvoir d’achat immobilier des ménages. Une hausse de 37% en dix ans Depuis fin 2016, les taux des prêts immobiliers remontent graduellement. Face à ce constat, certains ménages ont décidé d’accélérer leurs projets d’acquisition immobilière, dynamisant ainsi le secteur. La production de crédits immobilière affiche une croissance annuelle de 88 % au premier semestre 2017 et atteint 193 Mds euros en volume (incluant les renégociations et les rachats de crédits). Selon le Directeur Research de BNP Paribas Real Estate, Richard Malle, Le contexte économique et financier reste favorable, permettant ainsi une forte augmentation du pouvoir d’achat immobilier des ménages dans l’ensemble de la France (+37 % sur les 10 dernières années), qui atteint en 2017 un niveau record depuis la fin des années 1990. Cette évolution de la capacité d’acquisition est néanmoins hétérogène selon les territoires, car elle est tributaire d’évolutions différenciées en termes de revenus, de prix et de démographie. Richard Malle. Sur le marché du résidentiel ancien, l’année 2017 est excellente en termes de volume de ventes annuels. Le marché présente un dynamisme sans précédent, et ce, à différents niveaux. Avec 934 000 transactions au mois d’août, les volumes de ventes annuels signent un record historique. Important Par rapport à la moyenne de long terme, de 1997 à 2017, cela fait 185 000 transactions en sus. Pour le Directeur Général Délégué de BNP Paribas Immobilier Résidentiel Transaction Ancien, Jean-François Morineau, Les prix confirment également le dynamisme du marché avec une tendance à la hausse depuis deux ans et une croissance des prix en France de 3,5% sur la dernière année. Jean-François Morineau. La hausse est observée sur l’ensemble du marché, dans les régions (+3.3%) comme en Île-de-France (+3.9%). Les niveaux de prix et les dynamiques sont particulièrement contrastés en région francilienne. À Paris, les prix dépassent les 9 000 €/m² (source LPI, prix des avant-contrats), et la croissance est nettement plus élevée qu’en première couronne. Important Enfin, pour ce qui est des marges de négociation, elles sont globalement raisonnables, et varient de 3 à 5% des prix. Fait qui confirme la fluidité du marché national. En revanche, une hétérogénéité persiste en fonction de la localisation, des surfaces (grande, moyenne ou petite) et de la typologie des biens (maisons ou appartements). Un dynamisme moindre sur le marché locatif Le marché locatif n’affiche pas le même dynamisme. Une étude menée dans 14 grandes villes françaises sur une période d’un an révèle que les loyers sont en baisse dans six d’entre elles, stables dans cinq autres villes. Les loyers n’ont augmenté que dans trois grandes villes. Important Dans les départements franciliens, les loyers ont reculé de - 3.7% à - 0.5%. La tendance haussière des prix franciliens combinés aux baisses des loyers ont entraîné une diminution mécanique des rendements locatifs. En 2017, ceux-ci s’établissent à 4.1%, contre 7.5% en 2000. En raison de la faible dispersion des loyers par rapport à celle des prix, il reste tout de même possible d’obtenir des rendements intéressants. C’est le cas notamment dans l’Est de la petite couronne où les prix demeurent abordables.