D’après une étude publiée récemment par l’I4CE (Institut de l’économie pour le climat), la crise de l’énergie risque de retarder l’atteinte des objectifs climat pour la France. Malgré les efforts engagés pour lutter contre le changement climatique et une baisse des émissions de gaz à effet de serre dans le pays, les investissements pourraient bien reculer à partir de cette année. Selon l’institut, la crise de l’énergie a entraîné une flambée des prix des matériaux et équipements nécessaires à la réalisation des travaux de rénovation énergétique. D’autre part, la vague inflationniste grève le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises, et ces derniers ne disposent pas de moyens financiers pour mettre en œuvre leurs projets. Flambée des prix des matériaux et équipements Dans ce contexte de crise actuelle, de nombreux ménages et entreprises décident d’ajourner le lancement de leurs travaux de rénovation énergétique faute de ressources financières, sans oublier le fait que le secteur du bâtiment fait partie de ceux qui souffrent de pénurie de main-d’œuvre. ImportantMalgré l’existence des aides de l’État pour favoriser la rénovation énergétique des bâtiments, il n’est pas facile de trouver suffisamment d’argent pouvant couvrir toutes les dépenses relatives à la réalisation des travaux, notamment pour la rénovation des passoires thermiques. Les propriétaires qui veulent investir dans la rénovation énergétique de leurs biens peuvent renflouer leurs budgets en complétant les aides par un prêt travaux classique. Avec l’aide d’un courtier, il est possible d’accéder plus facilement aux meilleures conditions de crédit et au taux le plus avantageux. Possible remontée du niveau des investissements dans les énergies fossiles Apparemment, l’État tente de garder le cap sur les objectifs fixés par la France pour 2030 en augmentant les dépenses favorables au climat dans le budget 2023. En effet, celle-ci est passée de 29,5 milliards d’euros pour cette année à 33,9 milliards d’euros pour 2023. Cependant, les auteurs de l’étude appréhendent un rebond des investissements dans les énergies fossiles dans les années à venir en raison de la persistance de la crise énergétique. Ce scénario impliquerait une rupture de la tendance baissière des émissions de gaz à effet de serre observée ces dernières années.