L’engouement pour le covoiturage ne date pas d’hier. Bien avant la pandémie de covid-19, les Français étaient déjà nombreux à pratiquer l’autopartage. Pour la plupart d’entre eux, la principale motivation était purement écologique. Ce moyen de déplacement leur permettait en effet de réduire significativement leur empreinte carbone. Toutefois, avec la crise sanitaire et le conflit en Ukraine, le covoiturage a connu un essor encore plus remarquable. Désormais, c’est la flambée des prix des carburants qui motive les automobilistes à faire trajet commun. Une pratique qui se démocratise Au départ, le covoiturage était plébiscité principalement pour des raisons environnementales. En encourageant ce mode de transport, les autorités cherchaient à réduire le nombre de véhicules en circulation, et donc à diminuer les émissions de CO2. Mais aujourd’hui, une autre raison incite les Français à se mettre à l’autopartage, notamment pour les trajets domicile/lieu de travail. Il s’agit de la flambée des prix des carburants. Celle-ci les dissuade d’utiliser leur véhicule aussi régulièrement qu’avant. La souscription d’un crédit pour l’acquisition d’une auto n’est plus une priorité. Il est beaucoup plus économique de recourir au covoiturage. Important Toujours sur le plan financier, de plus en plus d’employeurs encouragent leurs salariés à se rendre au travail par voiture partagée. Cela se traduit généralement par des remboursements (qui peuvent parfois aller jusqu’à 600 euros par an) ou encore par des exemptions de cotisations sociales. Les collectivités territoriales sont également nombreuses à faire la promotion du covoiturage, notamment en accordant des subventions. Ces dernières peuvent servir notamment à payer le trajet pour le passager ou même à rémunérer le conducteur à hauteur de 2 à 4 euros par trajet, à l’image du dispositif mis en place à Troyes Champagne Métropole. Pour citer des chiffres encore plus concrets, en mars dernier, le nombre de trajets effectués en covoiturage dans l’Hexagone a dépassé les 400 000, soit une hausse de +600 % en l’espace d’un an. Un bon filon pour les start-ups Pour permettre aux personnes qui font le même trajet de partager leur véhicule, il fallait trouver un moyen de les rapprocher. C’est là qu’entrent en jeux les plateformes de covoiturage. Simples d’utilisation et intuitives, celles-ci se sont révélées efficaces pour mettre en contact les conducteurs et les passagers. Aujourd’hui, plus d’une vingtaine de start-ups exploitent ce filon avec succès. À titre d’exemple, pour la start-up Ecov’, le nombre de fréquentations de son application a bondi de +500 % en un an. Pour Karos, les fondateurs ont récemment enregistré leur 600 000e utilisateur.