Le secteur automobile est en pleine mutation, notamment depuis la transition vers la mobilité électrique. Avec l’objectif européen d’interdire la vente des voitures thermiques neuves dès 2035, la demande sur le marché de l’électrique en Europe va s’envoler au cours des prochaines années. Telles sont en tous cas les prévisions du cabinet AlixPartners. Toutefois, cette avancée risque d’être contrariée à court terme, par la hausse des prix des matières premières. 55 % des ventes en 2028 Selon les analystes du cabinet AlixPartners, les ventes de voitures électriques dépasseraient celles des modèles thermiques en Europe avant la fin de la décennie. ImportantD’après leurs prévisions, 55 % des véhicules présents sur les routes du Vieux Continent seront électriques dès 2028. Ce pourcentage pourrait même atteindre les 85 % en 2035. Dans le monde, l’adoption des voitures électriques est plus lente et leur part ne sera majoritaire qu’en 2035 avec 54 % des ventes. Pour accompagner cette demande grandissante, les constructeurs ont prévu une enveloppe de 526 milliards de dollars. Cette somme servira à donner un coup d’accélérateur à l’électrification d’ici 2026. Si vous comptez bientôt acheter une voiture électrique, pensez à souscrire un crédit auto pour financer votre projet. Un essor mis à mal par la pénurie de matières premières Relever ce défi sera néanmoins plus compliqué pour le secteur en cette période de crise géopolitique et de flambée des prix des matières premières (comme le cobalt, le nickel et le lithium). ImportantLeur coût a explosé de +123 % en un an pour les véhicules électriques, passant de moins de 3 000 à plus de 6 500 dollars. Dans le même temps, le rapport révèle que les constructeurs arrivent malgré tout à tirer avantage de cette envolée des coûts des matériaux par rapport aux fournisseurs. En effet, le déséquilibre entre l’offre et la demande leur a permis de réaliser de grosses marges. Ils ont laissé de côté les remises pour se focaliser sur la fabrication des modèles les plus rentables. Résultat : le secteur attire de plus en plus d’investisseurs. Sa valeur pourrait doubler d’ici 2023, en atteignant 89 milliards de dollars, selon les prévisions du cabinet.