Le marché automobile en Europe s’enfonce un peu plus dans la crise. D’après les chiffres dévoilés par l’Association des constructeurs européens (ACEA), les ventes de voitures neuves entre janvier et fin juin 2022 ont plongé par rapport au premier semestre de l’année dernière. Les principaux marchés du Vieux continent accusent un repli des immatriculations, tandis que tous les constructeurs sont quasiment dans le rouge. Onze mois consécutifs de baisse Depuis maintenant plus d’un an, le marché automobile européen est touché de plein fouet par les conséquences de la pandémie, la pénurie de semi-conducteurs, la guerre en Ukraine et l’inflation galopante. ImportantAu premier semestre 2022, le volume des ventes de véhicules neufs a chuté de -14 % comparé à la même période de l’année dernière, soit 4,6 millions d’unités écoulées. Le recul des immatriculations concerne tous les importants marchés de l’Europe, dont l’Italie (-22,7 %), la France (-16,3 %), l’Allemagne (-11 %) et l’Espagne (-10,7 %). Même son de cloche du côté du Royaume-Uni où les ventes ont dégringolé de -11,9 % sur cette période. Il s’agit du onzième mois de baisse consécutive des ventes de voitures neuves sur le Vieux Continent. Celles-ci se sont contractées de -15,4 % sur un an. Maintien des bénéfices des constructeurs au premier trimestre En dépit de ces chiffres de vente décevants, l’envolée des prix des véhicules a permis aux constructeurs de renouer avec les bénéfices au premier trimestre. Toutefois, la chute du volume des ventes a repris de plus belle en avril. Compte tenu de l’inflation, les ménages sont peu enclins à souscrire un crédit auto pour financer l’achat d’une nouvelle voiture. Ils préfèrent emprunter pour des besoins plus urgents. Entre début janvier et fin juin, Volkswagen a enregistré un repli des immatriculations de -18,5 %. Des baisses significatives sont aussi constatées chez Land Rover-Jaguar (-30,1 %), Volvo (-27,4 %), Stellantis (-22,5 %), Mazda (-19,3 %), Nissan (-14,3 %), Ford (-14 %), BMW-Mini (-13,7 %) et Renault (-8,1 %). Par contre, les ventes de Toyota n’ont régressé que de -1,6 %. La bonne nouvelle vient du constructeur coréen Hyundai-Kia qui affiche une progression de +9,9 % sur les six premiers mois de l’année même si les ventes ont reculé de -4,8 % sur un an.