L’administration Biden se serait bien passée de cette mauvaise publicité, mais les chiffres concernant l’inflation sont d’une vérité implacable : il faut remonter à 40 ans en arrière pour trouver une pareille hausse des prix. Au cours de l’année 2021, l’inflation a bondi de +7 % outre-Atlantique. La Réserve fédérale (Fed) cherche désormais à limiter les dégâts. Les Américains en perte de confiance Joe Biden et son équipe auraient-ils commis des erreurs ou est-ce que cette inflation « record » est majoritairement imputable à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 ? Difficile à dire, mais sans grande surprise, l’opposition républicaine opte pour les deux hypothèses tout en mettant l’accent sur la première. Important Selon elle, l’administration Biden a commis l’erreur de verser des milliards sur les comptes en banque des Américains (à titre d’aides vis-à-vis de la crise sanitaire). Le problème vient du timing puisqu’à ce moment précis, l’offre accusait un sérieux ralentissement, faisant en sorte que les articles disponibles ont vite vu leur prix s’envoler. De leur côté, les particuliers, sans montrer la même véhémence, ont également un sentiment mitigé concernant la posture adopté par leur président. D’après un récent sondage, les ménages américains ne sont pas vraiment confiants quant à un éventuel retournement de situation. Pour la majorité d’entre eux, la hausse des prix à la consommation va se poursuivre. Après les 7 % de 2021, l’inflation devrait se situer autour de 6 % à la fin de cette année. La balle est dans le camp de la Fed 2022 s’annonce donc comme une année compliquée et la Réserve fédérale aura fort à faire pour tenir ses promesses. La majeure partie de son travail pour résoudre cette crise est désormais de faire en sorte qu’une évolution annuelle de ce niveau ne se reproduise pas. La réussite de cette mission dépendra en partie des taux d’intérêt et de la décision de les maintenir à un niveau bas ou de commencer à envisager une remontée. Une augmentation devrait cependant se faire de manière graduelle. Si elle est trop brusque ou si elle suit une courbe trop marquée, ce serait une bien mauvaise nouvelle pour les ménages qui verraient alors le crédit à la consommation ou le crédit renouvelable coûter plus cher, mais également pour la croissance qui pourrait être stoppée dans son élan.