Pas de promo sur les taux des crédit conso pendant le Black Friday en 2022. Contrairement aux années passées, le taux moyen des prêts personnels a même augmenté ces dernières semaines. Explication. Depuis quelques années, il est possible de faire de bonnes affaires auprès des établissements de crédits durant le Black Friday. Cet évènement provenant du pays de l’Oncle Sam a su s’imposer dans l’hexagone, et permet aux consommateurs de profiter de promotions en tout genre entre les deux périodes de soldes. Et ce, y compris sur les crédits. Des banques qui ont besoin d’être rentables Mais d’après le site d’information MoneyVox, le taux moyen des prêts personnels, tous projets, montants et maturités confondus, est passé de 4,24 % à 4,56 % à fin octobre 2022. Et sur les deux premières semaines de novembre, il s'élève même à 4,70 %, d'après les chiffres relevés durant la semaine du 14 novembre. On est donc loin du fléchissement habituel des taux à cette période de l’année. Et pour cause, dans ce contexte de hausse généralisée des prix qui fragilise les ménages, les banques “font le choix de préserver leurs marges”, analyse Sergio Monteiro, fondateur de Checkmoncredit.fr. D’autant qu’elles ont besoin d’être rentables afin de s’adapter à la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) qui a pour effet d’accroître les coûts de refinancement des prêts qu’elles distribuent. Une production de crédits conso en hausse Par ailleurs, les chiffres de l'Association française des sociétés financières (ASF) connus à fin septembre leur donnent raison. Car malgré des taux élevés, les prêts personnels ont toujours la cote. Notamment la production de crédits de trésorerie, qui s’est accrue de 14,1% de janvier à septembre 2022, par rapport à la même période en 2021. Même constat pour le crédit renouvelable, dont la demande a augmenté de 15,3 %, dans la lignée d’une tendance haussière depuis quelques mois. Cette croissance à deux chiffres n’a rien d’étonnante pour Sergio Monteiro. Ce dernier estime que “cette hausse de la production est sans doute à relier aux difficultés financières ressenties par certains ménages en raison de l'inflation”. Le risque pour eux étant de se retrouver dans une spirale infernale, les conduisant à souscrire des crédits à la consommation afin de faire face à leurs difficultés pour maintenir leur pouvoir d’achat. Un dynamique qui va probablement pousser les établissements de crédit à rester prudents pour minimiser la menace des défauts de paiement de leurs clients.