Il s’agit d’une formule de financement que beaucoup affectionnent parce qu’elle leur permet d’avoir la pleine jouissance d’un bien sans être obligés d’en avoir la possession. De plus, en payant un loyer plutôt qu’une mensualité (pour l’achat à crédit par exemple), le consommateur paie moins. Mais la LLD n’en est pas moins un facteur de surendettement. Une règlementation laxiste, voire absente À bien des égards, la location longue durée ou LLD présente des similitudes avec la location avec option d’achat (LOA). Les deux formules privilégient toutes deux l’usage plutôt que la possession. Mais outre le fait qu’en LOA, contrairement à la LLD, le souscripteur peut décider d’acquérir le produit de manière définitive (qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un équipement), les deux formules présentent une différence majeure : la LOA est apparentée à un crédit conso et est régie par les mêmes règlementations. La LLD, quant à elle, est de nature moins contraignante. Mais comme souligné par les parlementaires, cette dernière caractéristique ne présente pas que des avantages. Pire, elle pourrait à terme porter préjudice aux ménages, avec la menace du surendettement. Pour des contrats plus transparents L’absence de règlementation laisse la voie libre à des pratiques peu honnêtes de la part des organismes proposant la LLD. Important En effet, le contrat peut dissimuler des clauses qui échappent à la vigilance du client et l’amènent à payer des frais supplémentaires, sans justification. Aussi, dans un rapport qu’il a publié récemment, le député LREM Philippe Chassaing propose de se pencher rapidement et sérieusement sur le cas. Il suggère que les parties concernées par ce type de transaction remplissent au préalable un document standardisé. Ce dernier soumettrait le créancier (celui qui met en location) à un devoir d’information en mentionnant dans ledit document le montant des mensualités à payer, le véritable prix de la marchandise, le coût total du crédit accordé ainsi que les détails des frais éventuels. En d’autres termes, M. Chassaing appelle à davantage de transparence. Les arguments du député concernant le possible surendettement des ménages à cause de la LLD sont pertinents et sa proposition de règlementation a été soutenue par la grande majorité des parlementaires. Cependant, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se montre moins inquiet. Celui-ci affirme qu’ À l’heure actuelle, la priorité du gouvernement est ailleurs. Bruno Le Maire