Malgré la digitalisation galopante actuelle, ressentie également au niveau des constructeurs automobiles, une étude Harris-Interactive réalisée à la demande du Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA) a démontré, contre toute attente, que les Français sont encore attachés aux concessions automobiles. Succès des points de vente physique malgré le développement du digital Important Pour l’achat de leur future voiture neuve, 75 % du panel déclare se rendre davantage dans les points de vente physique que sur internet. En effet, seulement 13 % pensent acquérir leur futur véhicule sur le web. Le CNPA a déjà lancé une sorte de défi à l’internet dans un de ses slogans : La meilleure adresse pour découvrir votre future voiture n’est pas une adresse web. Même les jeunes de 18-24 ans, dans 70 % des cas, pensent aller en concession pour l’achat de leur véhicule neuf. Ce n’est pas que pour les « vieux » donc... En revanche, sur le marché d’occasion, internet gagne du terrain : 20 % des sondés privilégieront cette option, contre 50 % en magasin. Les raisons qui expliquent ce succès En première ligne : l’accompagnement offert, c’est-à-dire les conseils prodigués par un « spécialiste » présent sur site sur la voiture à acquérir, sans compter les diverses facilités accordées par les concessions liées à l’achat (financements, prêt auto, etc.) ou l’entretien. La seconde raison avancée par 83 % des répondants : la possibilité de reprise de l’ancienne voiture par la concession, les délestant ainsi de la revente, souvent contraignante. Mais l’« aspect humain » prend aussi une place importante, car beaucoup pensent aux emplois liés à cette filière et veulent les pérenniser. Autre information cruciale tirée de l’étude, 90 % des Français apprécient leur passage en concession, et cela malgré les mauvaises expériences relayées çà et là par des témoignages. Chez les jeunes, ce pourcentage de satisfaction augmente même à 95 %. Le taux de fidélisation de la clientèle des concessions automobiles est de 80 % Selon toujours ce sondage. Ils reviendront sans hésitation en point de vente pour leur prochaine acquisition. Par contre, l’image de la profession n’est pas bien cotée : seulement 7 personnes sur 10 ont en une image positive. Et malgré le fait que les vendeurs sont ressentis « sympathiques » par 82 % des sondés, seulement 53 % pensent qu’ils sont honnêtes. Malgré ces quelques points sombres, 34 % craignent que les concessions ne disparaissent et feront tout ce qu’il faut pour ne pas en arriver là. Important Cette étude démontre ainsi que les constructeurs ne doivent pas faire disparaitre les concessions au profit de la digitalisation.