Pour bien démarrer dans la vie professionnelle, il arrive parfois que le bagage intellectuel ne suffise pas et qu’un fonds de départ soit nécessaire. Conscient de cette réalité, et avec les conséquences de la crise économique qui sévit actuellement à cause de la pandémie, le délégué général LREM Stanislas Guerini suggère de proposer un prêt gratuit aux jeunes de 18 à 25 ans. Réduire la précarité étudiante Le principe du prêt sans intérêts appliqué à un crédit accordé à un étudiant ou à un jeune travailleur est louable sur le fond, notamment en cette période trouble marquée par la pandémie et une crise économique inédite. Sur la forme, il est encore difficile d’affirmer si l’idée de M. Guerini est raisonnable et réalisable. Le gouvernement étant aux prises avec une relance économique qui risque d’accaparer un budget colossal. Mais si elle se concrétise, elle donnerait aux jeunes adultes un capital conséquent qu’ils pourront dépenser librement. Pour appuyer son argumentaire quant à l’utilité d’une telle aide, le délégué général prend l’exemple de l’individu qui doit fortement s’endetter pour payer ses études, se loger et se nourrir convenablement. Dans la majorité des cas, cet étudiant est obligé d’exercer un « petit boulot » à côté pour pouvoir joindre les deux bouts. Avoir un matelas de sécurité de 10 000 euros lui permettrait de se concentrer davantage sur ses études. Un dispositif peu contraignant ImportantEt contrairement au prêt étudiant, ce nouveau dispositif serait beaucoup moins contraignant, en premier lieu parce qu’il sera totalement gratuit (sans intérêt à payer). De plus, toujours dans les suggestions de l’instigateur du dispositif, le gouvernement pourrait dispenser le bénéficiaire du remboursement de l’aide si, à terme, ses revenus mensuels n’excédaient pas les 1 800 euros. En ce qui concerne l’échéance, il propose d’étaler le remboursement sur 30 ans. Suivre l’exemple d’autres pays L’idée du délégué général s’inspire directement de ce qui se fait déjà dans quelques pays du vieux Continent, en l’occurrence en Suède et au Royaume-Uni. À l’autre bout du monde, en Australie, cette pratique est également devenue courante. Si elle était adoptée, cette nouvelle proposition devrait coûter environ 500 millions d’euros par an à l’État français.