Il est encore trop tôt pour parler d’après-crise, d’autant plus que la pandémie n’est toujours pas éradiquée. Toujours en plein tourment donc, les ménages restent dans l’incertitude et n’ont pas une vision très optimiste de leur avenir financier proche. Les défauts de remboursement de crédit vont se multiplier et pourtant, beaucoup vont devoir emprunter de nouveau pour subsister. Le recours au crédit s’impose, malgré une situation déjà précaire et un risque de surendettement Pour bon nombre de ménages, la spirale de la dette est inévitable. Certes, avec la baisse significative des revenus, les défauts de paiement vont se multiplier. Cependant, ils continueront de recourir au crédit à la consommation pour faire face à leurs besoins vitaux. Important D’après une étude récente, depuis l’apparition du coronavirus et tout ce qui s’en est suivi, 27 % des sondés ont contacté leur banque pour obtenir un prêt. Une fois débloquée, la somme demandée n’a pas été investie. Au contraire, celle-ci a servi à payer les factures et à s’approvisionner en produits de première nécessité (47 % des emprunteurs). Avec le risque de hausse du chômage, le surendettement devient une menace réelle. Une autre enquête rapporte que 8 % des personnes interrogées ont envisagé de déposer un dossier pour se déclarer en faillite auprès des autorités compétentes et ainsi disposer d’un accompagnement dans l’assainissement de leur situation financière. Propriétaire et locataire, un même combat À en croire une autre étude, en cette période si particulière, les locataires et les propriétaires sont confrontés aux mêmes difficultés. En effet, 30 % des propriétaires sont aujourd’hui fortement préoccupés par le remboursement de leur crédit immobilier. Un propriétaire sur cinq envisage de discuter avec leur banquier pour négocier un éventuel report d’échéance. De l’autre côté, 15 % des locataires craignent un avis d’expulsion parce qu’il ne semble plus en mesure de faire face au loyer. Le gouvernement a déjà multiplié les aides destinées aux ménages et aux entreprises pour minimiser l’impact de la crise, mais comme celle-ci se prolonge, les « coups de pouce » commencent à se tarir et aussi bien la faillite pour les entreprises que la précarité pour les particuliers deviennent une menace de plus en plus concrète.