Le maintien des conditions de financement favorables demeure la préoccupation majeure de la Banque Centrale européenne, laquelle ne cache pas son inquiétude face à la résurgence du coronavirus. De ce fait, l’institution ne prévoit pas de modifier sa politique monétaire bien qu’elle annonce une flexibilité sur sa stratégie. Le programme d’achat obligataire mis en place en mars 2020 se poursuivra ainsi jusqu’en mars 2022. Pour autant, la BCE ne prévoit d’utiliser la totalité du montant alloué à celui-ci (1 850 milliards d’euros) que si les situations économiques la contraignent à renforcer les mesures de soutien monétaire. Le taux directeur maintenu à zéro Important Afin d’inciter les banques à délivrer des prêts aux acteurs économiques, la BCE a décidé de maintenir le taux directeur à son niveau actuel (zéro) et de pratiquer des taux d’intérêt très bas pour le refinancement des organismes de crédit. En revanche, les liquidités que ces établissements déposent auprès de l’institution monétaire seront soumises à un taux de -0,5 %. L’incertitude qui persiste sur l’évolution de la crise sanitaire et son impact sur la vie économique et sociale pousse les banques à jouer la prudence. Elles se montrent beaucoup moins enclines à accorder des prêts aux entreprises et aux ménages. Les conditions d’obtention des crédits à la consommation et des prêts immobiliers ont été ainsi durcies modérément depuis la nouvelle recrudescence de la pandémie. L’intervention de la BCE permet de réduire les effets négatifs de cette pratique quasi généralisée au sein de la zone euro. Les banques qui empruntent des liquidités destinées au financement des entreprises bénéficient d’un taux négatif depuis fin 2020. L’inflation remonterait progressivement en 2021 Après une inflation négative qui a persisté pendant le second semestre 2020, les experts économiques anticipent une hausse progressive cette année. Toutefois, la BCE surveille l’évolution de la tendance au cours des mois à venir et se déclare prête à intervenir dès que les conditions appliquées par les banques limitent l’accès des emprunteurs aux crédits. Et pour cela, elle mise sur les achats de titres obligataires, une politique qui lui permet de maintenir les taux à moyen et long termes à un niveau très bas.