Au premier trimestre 2021, le chiffre d’affaires du groupe Banque populaire et Caisse d’Épargne a progressé de 10 %, tandis que ses bénéfices ont été multipliés par deux. Si Natixis a largement contribué à cette croissance, tous les métiers du groupe ont réalisé de bonnes performances malgré le contexte économique tendu. Des résultats globaux en hausse, notamment grâce à la banque de détail Les grandes banques tricolores semblent bien résister à la crise et démarrent l’année 2021 sous les meilleurs auspices. C’est le cas de BNP Paribas et Société Générale, mais aussi du groupe BPCE, qui vient de publier son bilan pour le premier trimestre. Aussi bien l’activité que les résultats s’affichent en hausse pour les réseaux des Caisses d’Épargne et des Banques Populaires, mais également la banque Natixis. D’après le rapport, Le produit net bancaire (PNB) a grimpé à 6,1 milliards d’euros, soit +10,1 % sur un an. De son côté, le bénéfice net part du groupe a enregistré une augmentation de 100 % et s’établit à 624 millions d’euros à fin mars. Tous les métiers ont contribué positivement à ces chiffres, auxquels s’ajoute une amélioration des marges associée à la réduction des frais de gestion. L’activité de banque de détail se distingue par une reprise notable, alors que les concurrents sont encore à la peine dans ce domaine. Le PNB cumulé des réseaux Banque populaire et Caisse d’Épargne atteint ainsi à 4,3 milliards d’euros (+5,3 %). Des encours de crédits en hausse pour toutes les catégories de clients Dans le détail, Important Le prêt immobilier a été l’un des plus gros contributeurs dans un contexte de taux d’intérêt au plus bas. Ayant crû de 8,3 %, ce segment a permis un bond de 11,3 % de l’encours de crédit global. Laurent Mignon, le président du directoire de BPCE, affirme même avoir grappillé des parts de marché à ses rivaux. L’assurance affiche également des revenus en progression. Le groupe s’attend à un dynamisme constant sur cette activité sur toute l’année 2021, même si le rythme pourrait ralentir par rapport aux trois premiers mois. BPCE a en parallèle accordé plus de 30 milliards d’euros de prêts garantis par l’État aux entreprises en un an, mais se prépare à une multiplication des faillites dans les prochains mois. En l’absence de visibilité quant à la sortie de crise, le groupe bancaire surveille de près le coût du risque. À 490 millions d’euros, cet indicateur est stable sur un an, mais enregistre une hausse de 28 % dans la banque de détail. Important Natixis reprend également des couleurs en engrangeant un bénéfice net de 225 millions d’euros après avoir accusé une perte de 204 millions entre le 1er janvier et le 31 mars 2020. La banque a notamment profité de la conjoncture favorable sur les marchés, qui a entraîné un accroissement de 43 % de ses revenus pour cette branche. La gestion d’actifs reste en bonne santé, le départ de la boutique H2O n’ayant eu qu’un impact limité.