Il s’agit de l’un des effets les plus notables de la crise sanitaire, mais cette fois, les répercussions se sont avérées positives. À l’instar du phénomène observé en France (et ailleurs), le volume de l’épargne a atteint des sommets inédits au Canada pendant le confinement. Celui-ci est de dix fois supérieur à son niveau d’avant-crise. Une catastrophe salutaire ? Avec les millions de décès comptabilisés à travers le monde, il serait malséant de dire que la pandémie a été bénéfique à qui que ce soit. La formulation la plus adaptée serait de souligner que cet évènement n’a pas accouché que de choses négatives. En effet, la crise sanitaire et le confinement ont permis aux ménages d’assainir leur situation financière, en l’occurrence grâce à des économies forcées. Au Canada, les sommes mises de côté par les épargnants ont été particulièrement importantes. Malgré l’augmentation de leur budget alimentaire avant le confinement, les Canadiens, en particulier ceux qui ont pu conserver leur emploi, ont réussi à mettre plus d’argent de côté que d’habitude. Important Avant la pandémie, les ménages épargnaient en moyenne 1,3 % de leurs revenus bruts. Au plus fort de la crise, à savoir entre avril et juin 2020, ce taux était passé à 27 %. Globalement, l’encours de l’épargne a atteint les 212 milliards de dollars au Canada en 2020, soit plus de dix fois son niveau de l’année d’avant qui était de 18 milliards de dollars seulement. Il faudrait désormais dépenser l’épargne accumulée pour relancer l’économie Évidemment, les ménages canadiens ne sont pas tous logés à la même enseigne et certains ont été mieux lotis que d’autres. Ceux qui ont pu conserver leur emploi, se mettre au télétravail ou encore ceux pratiquant une profession jugée essentielle ont pu économiser des milliers de dollars chaque mois. Désormais, ces derniers disposent d’une trésorerie confortable pour concrétiser leur projet, que ce soit l’acquisition d’une maison, l’achat d’une voiture ou bien des voyages. Ils ont également assez de garanties pour souscrire un prêt à la consommation conséquent auprès des organismes de crédits et s’engager dans un projet de plus grande envergure. Quoi qu’il en soit, les Canadiens qui ont mal vécu l’expérience du confinement veulent aujourd’hui retrouver le plaisir de dépenser, une perspective qui est de bon augure pour la santé économique du pays.