Les Américains détiennent un demi-milliard de cartes de crédit. Bon nombre de ces outils de paiement sont émis par les enseignes commerciales, qui permettent aux utilisateurs d’accumuler des points et de récupérer de l’argent. Le système fait fureur auprès des consommateurs, mais fait exploser leur endettement. Des cartes pour dépenser et récupérer de l’argent Quelque 500 millions de cartes de crédit circulent actuellement à travers les États-Unis, et la plupart des personnes en détiennent plusieurs. En plus des banques, toutes sortes de commerces offrant une grande diversité de biens ou de services du quotidien en proposent. Non seulement ces cartes permettent de régler ses achats, mais les utilisateurs ont la possibilité de se voir restituer un certain pourcentage des sommes payées en cash. Le principe est simple : des emplettes au supermarché, un repas au restaurant, un plein de carburant, des médicaments, etc., donnent droit à des points de fidélité. Ceux-ci sont ensuite convertis en cash ou en coupons de voyage, etc. Les plus gros consommateurs parviennent ainsi à « financer » des voyages en famille grâce à l’addition de leurs points sur plusieurs cartes. Important Le problème est que certains émetteurs de cartes imposent un certain seuil de dépenses pendant une période donnée (par exemple les 3 ou 6 premiers mois) afin d’engranger le maximum de points. D’autres proposent des bonus qui permettent de doubler ou tripler les points obtenus sur des transactions spécifiques, etc. Une cause de surendettement Important Le danger est que ce système incite les personnes à consommer, souvent sans réfléchir, tentées par les récompenses et par les publicités incessantes. Sans compter qu’aux États-Unis, les sommes dépensées ne sont prélevées sur le compte qu’à l’échéance choisie par le client. Les ménages en oublient qu’ils doivent régler cette dette, tôt ou tard. Même si les règles des banques ont changé afin de limiter le nombre de cartes par foyer, la dette sur les cartes de crédit explose. Selon les données de la banque centrale américaine, Pour le troisième trimestre 2020, le total s’élève à 900 milliards d’euros, nettement au-dessus du pic atteint au moment de la crise de 2008. Résultat, le surendettement touche ou menace ainsi un nombre croissant d’Américains. Le contexte économique risque d’aggraver la situation. À cause de la pandémie, le taux de chômage s’envole. Les revenus des familles peinent à couvrir leurs charges courantes et les mensualités de leurs crédits à la consommation et prêts immobiliers. Les PME font également face à d’importantes difficultés. Pour les aider, Bank of America, entre autres banques, accepte la suspension des remboursements pendant trois mois au maximum, une mesure dont 16 % des petites entreprises clientes ont profité.