Le bilan de rentrée de l’Agence nationale pour l’habitat (Anah) montre un succès croissant des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique. Les chiffres des remplacements de vieilles chaudières et de réalisation de travaux sont jugés encourageants malgré le ralentissement dû au confinement. À partir du 1er janvier 2021, des changements entreront en vigueur concernant MaPrimeRénov’. Des avancées dans la rénovation énergétique des bâtiments malgré la crise MaPrimeRénov’ a été mise en place en janvier 2020 pour aider les ménages modestes à financer une partie des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. 200 000 primes auraient dû être accordées cette année, Selon les prévisions de Julien Denormandie, ancien ministre délégué au Logement. Mais la pandémie de Covid-19 a bouleversé les plans du gouvernement. D’après le rapport de l’Anah, Jusqu’à fin août, 61 582 sur les 89 124 dossiers soumis ont donné lieu au versement de l’aide. Malgré le retard, Emmanuelle Wargon estime que Les Français commencent à connaître les dispositifs auxquels ils ont potentiellement droit pour réduire la consommation d’énergie de leur habitation tout en limitant le coût d’un prêt travaux. Emmanuelle Wargon Cette année, en dépit de la période d’arrêt de traitement des demandes due au confinement, les autorités dénombrent 150 000 chaudières remplacées et 500 000 travaux d’isolation effectués en huit mois. En comparaison, en 2019, 250 000 nouvelles chaudières ont été installées, et 800 000 travaux d’isolation ont été réalisés grâce au soutien financier de l’État. Les dispositifs d’aide à la rénovation énergétique en 2021 Important Dès le 1er janvier prochain, tous les propriétaires occupants et bailleurs, ainsi que les copropriétés, pourront bénéficier de MaPrimeRénov’. Des bonus viendront s’y ajouter pour la réhabilitation des bâtiments les plus énergivores, les fameuses passoires thermiques. Le logement social ne sera pas en reste. 500 millions d’euros seront mobilisés pour l’amélioration de quelque 40 000 appartements. François Adam, directeur de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages, souligne que Ce budget servira en partie à créer une filière de solutions industrielles et reproductives pour les travaux lourds liés à l’efficacité énergétique. François Adam De leur côté, les TPE et PME se verront octroyer une enveloppe de 200 millions d’euros sous la forme d’un crédit d’impôt de 30 % sur l’IS. L’objectif est d’inciter les dirigeants de ces petites entreprises à s’intéresser à l’aspect énergétique de leurs bureaux, facteur de bien-être de leurs salariés et de compétitivité. Cet avantage fiscal s’appliquera aux travaux engagés depuis le 1er octobre dernier et jusqu’au 31 décembre 2021.