Au cours de la décennie écoulée, le nombre de ménages pauvres ayant ouvert un compte d’épargne a considérablement augmenté. C’est la conclusion d’une étude commandée par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) au Crédoc. En revanche, en parallèle, la détention de prêts à la consommation a reculé. Hausse du taux de détention de comptes d’épargne D’après l’enquête, 92 % des Français possèdent une épargne de précaution, mais des disparités sont observées. Important En effet, le taux de détention d’un compte d’épargne chez les ménages en difficulté et ceux qui touchent les minima sociaux tombent respectivement 81 % et 74 %. Toutefois, depuis 2009, la situation s’est considérablement améliorée puisqu’à cette date, le pourcentage de personnes pauvres concernées n’était que de 63 %, contre 61 % pour les allocataires de minima. L’étude s’intéresse également à la proportion de foyers ayant des découverts non autorisés. Alors que la moyenne pour l’ensemble de la population est de 16 %, elle grimpe à 27 % pour ceux à la situation financière précaire et atteint même 29 % chez les bénéficiaires de minima. Dans la moitié des cas, les comptes de ces derniers présentent un solde négatif de plus de 150 euros. La peine est double pour ces publics, qui se voient fréquemment facturer des frais d’incidents. Important Rapportée à toute la population sans distinction, seulement 8 % sont pénalisés pour dépassement du plafond autorisé, contre 15 % pour les ménages les moins aisés et 20 % pour ceux qui perçoivent les minima sociaux. Chute des crédits à la consommation en cours Durant la même période, ce sondage intitulé « Les conditions d’accès aux services financiers des ménages vivant sous le seuil de pauvreté » révèle que « la part des Français les moins riches en train de rembourser des crédits à la consommation est passée de 23 % à 13 % ». Alors que la plupart des emprunteurs recourent à ce type de solution pour financer un bien ou un service spécifique, les ménages pauvres s’en servent principalement pour couvrir leurs dépenses courantes ou combler leurs besoins de trésorerie. D’après l’enquête, 9 % seulement des foyers en difficulté ont choisi une banque en ligne, quand la moyenne nationale est de 13 %. Pourtant, ces établissements pratiquent des tarifs généralement plus intéressants que les enseignes traditionnelles, promettant des économies conséquentes sur les frais bancaires, un avantage non négligeable, surtout dans le contexte de crise actuel.