En 2019, l’équipement de l’habitat a coûté près de 60 milliards d’euros aux Français. Cette année, avec l’impact de la crise sur le pouvoir d’achat des ménages, cette somme devrait diminuer de 6,5 %, et cela bien que l’intérêt de ces derniers pour leur foyer reste intact. En 2021, les professionnels du secteur anticipent un rebond de 9 % au minimum. Succès croissant de l’occasion Pendant plusieurs semaines, la majorité des Français sont restés enfermés chez eux. Cette période leur a fait prendre conscience de l’importance de la qualité de leur espace de vie. Car pour des millions d’entre eux, il a fallu concilier la vie familiale et les activités professionnelles dans un même lieu. Dès la levée du confinement, beaucoup ont tout bonnement choisi de déménager. D’autres ont simplement revu l’aménagement de leur intérieur afin de concilier confort, convivialité et praticité. Les familles se tournent de plus en plus vers le marché de l’occasion. Non seulement le vintage est en vogue en matière de décoration, mais les difficultés financières consécutives à la crise ont accéléré le recours aux pièces de seconde main. Outre les enseignes historiques du secteur, la tendance attire d’autres acteurs, comme le désormais célèbre Vinted. Avec la chute de la production de crédits à la consommation entre avril et fin juin, les organismes prêteurs ont revu leurs offres afin d’inciter les Français à emprunter. Des prêts personnels aux taux attractifs fleurissent, permettant aux ménages de s’offrir des meubles, de l’électroménager, des éléments pour leur extérieur… Essor du commerce électronique et mobile Pendant le confinement, les Français ont privilégié Internet pour toutes sortes d’achats, y compris l’équipement de la maison. Si les transactions sur les plateformes entre particuliers augmentent lentement mais sûrement, les consommateurs s’orientent volontiers vers les magasins en ligne des grandes enseignes comme Leroy Merlin ou Mano Mano. Et la réouverture des points de vente physiques n’a pas mis un terme au mouvement. ImportantAussi bien le e-commerce que le m-commerce sont en plein essor, même si ces deux canaux ne représentent pour l’instant que 15 % du marché. La transformation numérique est plus que jamais essentielle pour des groupes tels que Fnac Darty, Ikea ou encore Galeries Lafayette. Mise en place de dispositifs web-to-store, création de marketplace, lancement de shop-in-shop offline et on-line… à chacun ses priorités pour relever le défi du multicanal. Il reste que dans un contexte de crise économique mondiale, toutes les marques ne peuvent pas se permettre les investissements lourds requis par une telle évolution. Certaines, à l’instar de But et Conforama, ont opté pour un rapprochement afin de mutualiser leurs ressources. Et ils pourraient bien ne pas être les derniers à adopter cette stratégie.