Toutes les conditions étaient réunies pour que les fintechs réussissent leur implantation en Indonésie. Elles étaient, en majorité, financées par de grands groupes chinois. Mais l’édifice s’est effondré tel un château de cartes une fois que le Covid-19 est arrivé dans le pays. Contraintes de cesser leurs activités pendant le confinement, de nombreuses start-ups sont au bord de la faillite. Un marché à fort potentiel Malgré un faible taux de bancarisation, l’Indonésie renfermait tant de promesses pour les fintechs, ces petites entreprises qui se servent habilement des outils technologiques pour proposer des solutions financières. Et leur intuition a été bonne puisqu’en très peu de temps, les start-ups spécialisées dans la finance ont pu tirer leur épingle du jeu sur le marché indonésienne, offrant aux particuliers et aux entreprises des crédits que les établissements bancaires refusaient d’octroyer. Le marché du crédit conso, du crédit immobilier et autre prêt personnel se portait donc très bien jusqu’à ce que le pays soit, à son tour, contaminé par la pandémie du Covid-19. Un être microscopique fait vaciller de grands noms du marché financier Même en ayant le géant chinois Alibaba comme principal soutien, la société de crédit Akulaku est l’une des victimes notables du coronavirus. Spécialisée dans le crédit en ligne, Akulaku a dû, comme les autres organismes de financement, se plier aux recommandations gouvernementales concernant la lutte contre la propagation du virus, mais surtout au sujet des reports d’échéances à accorder aux emprunteurs. Important Ces principaux soutiens étant eux aussi frappés de plein fouet par le coronavirus, Akulaku se retrouve désormais en manque de liquidités, n’est plus en mesure de rembourser ses bailleurs de fonds et s’est fait suspendre de la plateforme qu’elle louait pour son activité de crédits en ligne. Akulaku n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. L’Indonésie apparaissait comme le nouvel El Dorado des fintechs. Voilà que le coronavirus l’a transformé en terre hostile pour les jeunes pousses de la finance. La situation ne risquerait pas de s’arranger si le confinement venait à perdurer ; et plus que les fintechs, ce seront les particuliers et les entreprises qui en pâtiront le plus.