Pour l’heure, il est impossible de mesurer avec précision le véritable impact du confinement sur la filière automobile, étant donné que ce dispositif sanitaire est toujours en vigueur. Avec le déconfinement progressif prévu à partir du 11 mai prochain, il sera intéressant de voir la réaction des Français. Difficile toutefois d’imaginer qu’ils vont se ruer vers les concessionnaires automobiles. Le plus dur sera de relancer la consommation La crise sanitaire et la période de confinement qu’elle a engendrée ne laisseront personne indemne. Les comportements de chacun vont changer, en particulier les modes de consommation. Tous les secteurs d’activité ont été grandement touchés par cette paralysie, mais il apparait aujourd’hui très probable que l’industrie automobile ait du mal à redémarrer. Important En effet, alors que les ménages ont épuisé une grande partie de leur épargne en provisions alimentaires, et après avoir vu leurs revenus diminuer de manière drastique, l’achat d’une nouvelle voiture ne figurera certainement pas en tête de leurs priorités. Les organismes spécialisés en financement auto devront ainsi prendre leur mal en patience. Le gouvernement ne devrait pas rester inactif Les constructeurs automobiles restent toutefois des acteurs majeurs dans l’économie du pays. Pour limiter l’impact d’une récession qui semble désormais inéluctable, l’État devra faire un geste en direction des concessionnaires. Important Pour relancer l’activité, il faudra mettre en place des dispositifs d’incitation. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en est bien conscient. Il n’écarte donc pas l’éventualité de proposer des primes à l’achat, mais il envisage de faire d’une pierre deux coups. Quitte à inciter les Français à acquérir une nouvelle voiture, autant les encourager à se convertir aux voitures électriques. Il est alors fort probable qu’au lieu de créer un nouveau dispositif d’aide, le gouvernement se contente de renforcer ceux existants, en mettant l’accent sur la prime à la conversion. Ainsi, il vise non seulement à remettre la consommation sur de bons rails, mais aussi à poursuivre les efforts de développement durable. Toujours selon le ministre, Proposer une prime sur tous les types de véhicules n’est pas une solution envisageable, parce que trop onéreuse et difficile à mettre en place.