Lourdement impactée par la crise sanitaire, l’industrie automobile aura grand besoin de l’aide de l’État pour pouvoir se relever. Celui-ci a accepté d’apporter son soutien au secteur, mais à une condition : que les constructeurs multiplient leurs efforts pour accélérer la production de voitures propres. Le gouvernement a émis son souhait de faire de la relance économique un accélérateur de la transition énergétique. Inciter les consommateurs à acheter des véhicules propres La relance du secteur automobile nécessitera non seulement la reprise de la production dans les usines, mais également le retour des consommateurs dans les concessions. Justement, d’après le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, L’enjeu est désormais de faire en sorte que les ménages français retrouvent la joie de dépenser. Bruno Le Maire Pendant le confinement, les Français ont beaucoup épargné. Le montant de l’épargne a atteint un niveau inédit avec 55 milliards d’euros. Il faut désormais que ces liquidités ne soient plus dormantes, qu’elles soient converties en plan d’épargne en actions ou tout simplement réinjectées sur le marché, à titre de consommation. Le moment est donc proprice pour souscrire un financement auto en vue de l’acquisition d’un véhicule neuf, d’autant plus que les transports en commun sont encore source d’inquiétude pour beaucoup. M. Bruno Le Maire souhaite ainsi faire d’une pierre deux coups, en sauvant l’industrie automobile et en accélérant la transition énergétique. Important Avec l’aide qu’il compte accorder, le ministre exhorte les représentants du secteur automobile à accélérer la production de véhicules électriques. Le gouvernement fera également un geste à destination des consommateurs, particuliers comme entreprises, afin de les inciter à acheter des véhicules plus respectueux de l’environnement. Ceci passerait notamment par le renforcement de la prime à la conversion. 40 milliards d’euros pour les PME Après avoir énuméré ses attentes vis-à-vis des géants de l’industrie automobile, le ministre de l’Économie s’est intéressé au sort des entreprises d’envergure plus modeste. Il a alors évoqué son intention de débloquer rapidement les 40 milliards d’euros prêtés à la France par la Banque européenne d’investissement, afin de sauver les PME les plus fragilisées par la crise. À M. Bruno Le Maire de souligner l’importance d’une action coordonnée de la part de tous les États européens Afin que la relance économique se fasse à la même vitesse partout sur le Vieux Continent. Bruno Le Maire Il en va de la compétitivité de l’Europe, face notamment aux États-Unis et à la Chine.