En pleine lutte contre la pandémie de coronavirus en mai, les taux d’intérêt des crédits automobiles ont chuté à un seuil jamais observé depuis près de sept ans aux États-Unis. Toutefois, ces offres très attractives ne devraient pas durer éternellement. Des ventes dopées par des taux de prêt auto exceptionnellement faibles Selon la plateforme de vente de véhicules Edmunds, le taux moyen des prêts auto destinés à l’acquisition de voitures neuves s’élevait à seulement 4 % en mai, son niveau le plus bas depuis août 2013. À titre de comparaison, l’acheteur a emprunté à 4,3 % en avril et 6,1 % en mai 2019. Il s’agit également du troisième taux le plus faible jamais constaté depuis 2002, date de création du rapport. Il ne fait aucun doute que c’est la proportion élevée de transactions à taux zéro qui fait baisser la moyenne. Important En effet, 24 % des automobiles neuves achetées en mai ont été financées par un prêt sans intérêt, un pourcentage en léger repli par rapport au mois précédent (25,8 %). Toutefois, la part des emprunts accordés à un taux inférieur à 3 % est passée de 41,5 % à 47 % entre avril et mai. Selon une responsable au sein d’Edmunds, les consommateurs qui ont acheté un véhicule le mois dernier ont pu profiter d’offres exceptionnelles grâce au week-end du Memorial Day et à de généreuses incitations octroyées par les constructeurs pour stimuler la demande dans le contexte de crise. Elle ajoute que même avec une diminution des transactions à 0 % d’intérêt, davantage de clients ont décroché des conditions plus avantageuses que d’habitude. Des offres attractives à utiliser avec prudence Naturellement, avec ces taux record, les consommateurs ne sont pas pressés de rembourser leurs prêts. La durée moyenne pour une nouvelle voiture financée en mai était de 71,4 mois. Il s’agit d’un deuxième record absolu après avril 2020, où elle atteignait 73,4 mois. Autre preuve du succès de la voiture en cette période particulière, les stocks recommencent à diminuer, et il devient moins aisé de trouver de bonnes affaires. Edmunds recommande ainsi aux personnes encore intéressées de se lancer le plus tôt possible, d’autant que les incitations ne vont pas durer éternellement. Malgré les taux d’intérêt quasi nuls, les emprunteurs doivent se rappeler qu’un crédit les engage et doit être remboursé. De plus, malgré la réduction, tous les ménages ne peuvent pas nécessairement se permettre une telle dépense dans le contexte actuel. À chacun d’évaluer sérieusement ses besoins et ses moyens pour prendre la meilleure décision.