Depuis la mi-mars, la plupart des pays européens ont mis le confinement en place pour éviter la propagation du Covid-19. Cette mesure impacte sévèrement le marché automobile sur le continent. Les chiffres du mois de mars et de l’ensemble du premier trimestre montrent des chutes respectives de 51,8 % et 26,3 % des ventes de voitures particulières neuves. Repli inégal selon les pays pour le mois de mars Avec le confinement, les concessionnaires sont fermés un peu partout en Europe. Et même si les constructeurs ont développé des solutions comme la vente en ligne pour limiter la casse, les immatriculations de véhicules neufs ont chuté entraînant le secteur du financement auto (LOA et prêt auto classique). Pour le seul mois de mars, en incluant les pays de l’AELE et le Royaume-Uni, seules 853 077 voitures ont été mises à la route, un chiffre en repli de 51,8 % par rapport à son niveau de mars 2019, avec 1,77 million d’unités écoulées. Si le mouvement est général, de fortes disparités géographiques sont observées. Les marchés italien et espagnol ont été les plus durement impactés par la crise sanitaire, les volumes s’étant effondrés de 85,4 % et 69,3 %. Les pays nordiques s’en sont mieux sortis, la Finlande et la Suède affichent des taux de baisse de 0,9 % et 8,6 % seulement. Cumul de baisses pour le premier trimestre Important Les difficultés causées par la pandémie du coronavirus n’ont fait qu’aggraver une situation déjà défavorable dans laquelle se trouvait le marché automobile européen en février. En effet, au cours du deuxième mois de 2020, les mises en circulation de voitures neuves avaient diminué de 7,3 %. Au total, sur le premier trimestre 2020, 3 054 703 véhicules ont été vendus. Cela représente un différentiel négatif de 26,3 % par rapport à la même période l’an passé, correspondant à environ 1 million d’exemplaires d’unités. Deux pays se distinguent avec une évolution positive des immatriculations, mais leurs volumes globaux sont faibles : il s’agit de Chypre (+5 %) et de la Lituanie (+5,2 %). Dans quelques autres États, tous situés dans la partie septentrionale du continent, le recul est contenu : la Finlande affiche le taux de baisse le plus faible (-2,9 %), suivie par la Hongrie (-4,9 %) et l’Estonie (-8,5 %), mais également la Suède (-10,5 %). Du côté des marques, les françaises figurent parmi les plus sévèrement affectées selon les statistiques à fin mars. Le décrochage dépasse 30 % pour Renault et Citroën (respectivement -32,4 % et -31,8 %) et s’en approche pour Peugeot (-29,3 %). Le repli est limité pour l’Espagnol Seat (-12,9 %), l’Allemand BMW (-14,8 %), ainsi que le Tchèque Skoda (-16 %). À l’autre extrémité du tableau, Porsche et DS améliorent leurs ventes de plus de 25 % chacun, tandis que Lexus s’en tire avec un honorable +1,6 %.