Alors que les constructeurs automobiles du monde entier font face à un effondrement quasi total des ventes et à des mois d’incertitude, même après le redémarrage de leurs usines, la crise du Covid-19 pousse les particuliers qui ne possédaient pas de voiture à s’en offrir une. Ce phénomène offre une mince lueur d’espoir à l’industrie. Regain d’intérêt pour la voiture privée face au risque sanitaire Important Ces dernières années, le taux de possession de voitures privées a dégringolé chez les jeunes et les citadins avec la croissance des services de transport en commun et des modes de déplacements alternatifs. Des milliards de dollars ont ainsi été investis dans les offres d’autopartage, des taxis, etc. afin de se déplacer sans avoir à gérer les contraintes liées à un achat. Mais le Covid-19 ont peut-être inversé la tendance. La Chine note une forte augmentation de l’utilisation des voitures individuelles pour éviter les transports publics. Pour les analystes, Ce regain d’intérêt pour les solutions privées se maintiendra tant que les craintes liées à la maladie ne seront pas totalement dissipées. Les responsables marketing des constructeurs ont rapidement réagi, capitalisant sur l’anxiété liée à l’utilisation des transports publics. La puissance ou le confort du moteur ne sont plus les arguments clés, cédant la place à la santé. Ford a revu les systèmes de filtrage de l’air de ses véhicules afin d’offrir une meilleure protection contre le smog et les autres particules en suspension dans l’air. Rebond de la demande de voitures depuis la fin du confinement Important Les observateurs s’interrogent quant à la possibilité de reproduire le rebond chinois en Europe et en Amérique du Nord après la chute brutale des ventes en avril du fait de la fermeture des concessionnaires et usines. Au Royaume-Uni, l’intérêt pour l’acquisition de voitures particulières a bondi depuis l’annonce d’un léger assouplissement des règles de confinement et de l’incitation du Premier ministre à Éviter autant que possible les transports en commun. De quoi doper les ventes dès le retour à la normale des activités. Un scénario similaire se dessine aux États-Unis. Selon une récente étude, Des milliers de ménages envisageaient d’acheter une voiture à cause de la pandémie, y compris les jeunes. Encore faut-il adopter une approche adaptée pour ces jeunes de 25 à 35 ans, dont 80 % n’ont jamais possédé de voiture et qui connaissent mal le marché. La filière électrique favorisée La forte diminution de la pollution observée pendant le confinement, et saluée par la majorité des citadins, pourrait accélérer l’électrification de la filière automobile. D’autant que selon les experts, Malgré un prix à l’achat plus élevé, le coût total de possession des voitures électriques est plus intéressant. De plus, les incitations gouvernementales pour des modèles plus propres devraient renforcer leur attrait, en allégeant le crédit auto à souscrire pour le financement de l’opération. Dans l’environnement actuel, une baisse de 20 % des volumes mondiaux est attendue. Avant même la pandémie, la Chine avait subi un net ralentissement, tandis qu’en Europe, les règles strictes en matière d’émissions de dioxyde de carbone impactent les ventes. Pour les dirigeants de l’industrie, Le changement d’attitude des consommateurs vis-à-vis de la voiture atténuerait les conséquences de la crise après un début d’année désastreux.