Avec une récession de -5,8 %, la France est durement impactée par la crise du Covid-19. Ce chiffre est en effet le pire recul du PIB depuis la fin de la Seconde Guerre. Dans un entretien au Figaro, Bertrand Dumazy a plaidé pour une relance ciblée afin de redémarrer l’économie française et accélérer la reprise des secteurs les plus touchés. Il faut éviter une injection hasardeuse de capitaux Pour Bertrand Dumazy, PGD de la multinationale française spécialisée dans les services aux entreprises Edenred, le redémarrage effectif de l’économie française passe par le ciblage précis des secteurs à relancer. Important L’objectif est de permettre aux particuliers de dépenser les aides accordées à travers des titres sociaux plutôt que vers l’octroi d’un fonds. Un crédit conso à taux avantageux ou encore une subvention aux ménages risque en effet de bénéficier à des entreprises non prioritaires ou même à des nations étrangères. Les titres subventionnés comme les tickets restaurants peuvent ainsi donner un coup de pouce à des établissements à l’arrêt pendant tout le confinement. Selon le PDG d’Edenred, Le mieux est d’étendre les possibilités d’utilisation de ces sésames vers des domaines plus variés, comme le tourisme, les services à la personne ou encore les transports, frappés de plein fouet par le confinement. 500 milliards d’euros d’aides ciblées proposées par Paris et Berlin Angela Merkel et Emmanuel Macron ont émis une déclaration commune dans laquelle ils manifestaient le souhait de mettre sur pied un vaste plan de relance européenne d’un montant de 500 milliards d’euros. D’après les deux dirigeants, L’idée est de mettre des dotations aux secteurs ciblées et pour les pays les plus affectés afin de faciliter la relance économique. Il ne s’agit donc pas d’un prêt. Angela Merkel Important Cette enveloppe sera financée par des emprunts contractés par l’Union européenne et sera reversée aux États bénéficiaires, non pas comme encours, mais comme dépense dans le budget. La mesure doit encore recevoir l’aval des 27 États membres. Des divergences apparaissent néanmoins. Sebastian Kurz, chancelier autrichien, se prononce ainsi en faveur d’un prêt plutôt que des donations afin de ne pas peser sur les caisses de l’UE.