Selon l’agence de crédit Equifax New Zealand, la demande de crédit à la consommation a chuté de 71 % pendant la phase d’alerte de niveau 4 de la crise du Covid-19. En parallèle, celle de prêts professionnels a diminué de 63 %. Si les dépôts de nouveaux dossiers ont repris, le nombre de personnes en difficulté explose. Baisse de tous les types de crédit pendant le confinement S’agissant du crédit à la consommation, Equifax note un recul de la demande pour tous les segments : les prêts hypothécaires, les cartes de crédit, les prêts personnels et les services publics. Le mouvement baissier a commencé au début du mois de mars et s’est accentué au cours de la semaine du 26 mars avec le passage du pays au niveau d’alerte 4 avant de se stabiliser. Selon le directeur général de l’agence de notation, la perte de confiance des consommateurs et la fermeture de nombreuses entreprises en sont les principaux moteurs. Angus Luffman Il ajoute que le repli observé sur le marché néo-zélandais est l’un des plus marqués parmi les 24 pays où Equifax opère comme l’Australie, le taux de décroissance a été limité à 41 % au cours de la même période. Du côté des prêts professionnels, le décrochage de 63 % observé au cours de la période de confinement concerne tous les types de financements, et la plupart des secteurs d’activités, en particulier l’hôtellerie, les transports et la construction. Néanmoins, avec une baisse du niveau d’alerte à 3, qui a permis la réouverture de plus d’entreprises et le retour au travail des Néo-Zélandais, la demande sur les différents segments de crédit commence à augmenter. Forte hausse des emprunteurs en proie à des difficultés financières Pour Angus Luffman, directeur général d’Equifax Nouvelle-Zélande, cette demande constitue un indicateur fiable d’une meilleure santé de l’économie nationale et de la confiance retrouvée des emprunteurs particuliers ou professionnels. Angus Luffman Pour l’heure, les sociétés de prêts notent une explosion du nombre de ménages en proie à des difficultés financières à cause du COVID-19, empêchant le remboursement de leurs dettes. Angus Luffman De même, des dizaines de milliers de Néo-Zélandais ont profité de la possibilité de reporter leurs mensualités de crédit pour réduire l’impact économique de la crise sur leurs finances. Les prêteurs redoutent une détérioration de la situation, alors que les effets du ralentissement économique se font durement ressentir et que les perspectives restent incertaines. Ils recommandent ainsi à tous leurs clients ayant subi une perte de revenus de contacter leurs créanciers dans les meilleurs délais afin de convenir d’un échéancier adapté afin de préserver leur cote de crédit. Conscients de la gravité du contexte, ces derniers ont mis en place des options pour aider leurs clients tout au long de cette période. Dans tous les cas, se contenter d’ignorer un paiement, qu’il s’agisse d’un crédit ou d’une facture sans l’avoir négocié au préalable, est la pire décision. Les experts rappellent que tout incident de paiement affecte la note de crédit et complique l’obtention de crédit ou l’ouverture d’un compte à l’avenir.