En Inde, le non-remboursement des dettes après la période convenue de suspension du paiement des échéances aura un impact sur la cote de crédit de l’emprunteur. Par ailleurs, ceux qui optent pour le moratoire ne doivent pas souscrire de nouveaux prêts, selon le bureau de crédit TransUnion CIBIL. Forte croissance des prêts non garantis dans un contexte de crise Sujata Ahlawat, vice-présidente et responsable des contacts directs avec les clients chez TransUnion CIBIL, annonce une Chute des demandes de prêts depuis février 2020 sur les segments de l’immobilier, de l’automobile, etc.. Sujata Ahlawat Mais avec le premier déconfinement début juin, et la réouverture de la plupart des établissements de tous secteurs, l’activité reprend. Elle souligne que La demande porte essentiellement sur les emprunts non garantis tels que les prêts personnels et les cartes de crédit, l’objectif des consommateurs étant de faire face aux conséquences immédiates de la crise sur leurs finances. Sujata Ahlawat En revanche, la production de crédits à l’habitat et automobiles devrait rester faible au moins jusqu’à fin 2020. Elle recommande néanmoins aux personnes ayant négocié un moratoire sur leurs contrats en cours d’éviter de contracter une dette supplémentaire. En effet, conformément aux directives de la Reserve Bank of India (RBI), le report des mensualités n’a aucune incidence sur le profil de crédit du bénéficiaire. Mais à l’expiration du moratoire le 31 août prochain, tout retard ou impayé est susceptible d’affecter sa notation. TransUnion CIBIL a ainsi mené des campagnes de sensibilisation avec ses partenaires bancaires afin d’aider les emprunteurs à prendre des décisions adaptées à leur situation. Elle leur conseille en outre de réévaluer régulièrement leur plan de remboursement et dès qu’ils en ont les moyens, de mettre fin au moratoire en payant leur dû. Car le différé augmente le coût global de leurs crédits, puisque les intérêts courent sur une période plus longue. Prudence accrue des prêteurs, potentiellement compensée par le nouveau score de crédit Du côté des prêteurs, la prudence est de mise lors de l’octroi de nouveaux crédits. TransUnion CIBIL anticipe ainsi un resserrement des politiques de crédit et des critères de sélection des clients afin de limiter leur exposition. Le risque étant plus élevé sur les financements immobiliers et les prêts personnels, une augmentation du taux de refus sur ces produits est attendue, Sujata Ahlawat ajoute Mme Ahlawat. Les établissements financiers redoutent tout particulièrement les dirigeants de petites entreprises, dont l’évolution de l’activité et des revenus sont incertains du fait de la crise du COVID-19. De même, une explosion des défaillances sur les emprunts personnels est à craindre du fait de la hausse du chômage. Dans ce contexte, le nouveau score CIBIL représente un soutien précieux pour les ménages. Pour ceux qui disposent déjà d’un historique de crédit, le nouvel indicateur fournit une vue plus complète de leur comportement. La société s’est en effet basée sur une période d’analyse plus longue, choisissant 36 mois au lieu des 24 mois habituels. ImportantEnfin, le nouveau score CIBIL prend également en compte des nuances mineures dans les profils de crédit et les remboursements de chaque personne pour une évaluation plus précise des risques par les prêteurs. En conséquence, des emprunteurs qui se seraient vus refuser un prêt auparavant ont désormais de meilleures chances d’obtenir gain de cause.