D’après une récente note de la banque britannique Barclays, les grands groupes tricolores devraient subir une forte érosion de leurs bénéfices au titre de l’exercice 2020-2021. Les pertes seraient liées à leur importante exposition en matière de crédit à la consommation, alors que les revenus des ménages sont menacés par les conséquences de la crise sanitaire. Une chute des bénéfices due à l’exposition aux prêts à la consommation En France, l’arrêt de l’activité imposé par le confinement a mis des millions de salariés au chômage partiel ou total. D’ailleurs, les inquiétudes des ménages concernant leur pouvoir d’achat augmentent, beaucoup affirmant même avoir constaté une dégradation de leur situation financière. Dans ce contexte, la capacité de remboursement de millions d’emprunteurs pourrait être mise à mal, alors que d’autres ont contracté des emprunts supplémentaires pour traverser la crise. ImportantCe phénomène affecte directement le bilan des banques françaises très actives dans le domaine des prêts à la consommation. C’est notamment le cas de Société Générale, BNP Paribas ou encore Crédit Agricole, comme l’indique Barclays. Pour les analystes de l’établissement britannique, leurs fonds propres ne devraient pas trop souffrir malgré une valorisation en baisse. En revanche, il estime que Leurs consensus de bénéfice risquent de se réduire de 34 %, 30 % et 18 % respectivement. Les banques françaises malmenées sur les marchés financiers En conséquence, Barclays a revu à la baisse sa préconisation de « sous-pondération » des titres de BNP Paribas et Société Générale, malmenées en Bourse dans un contexte de repli du CAC 40. Pour le Crédit Agricole, qui affiche une meilleure résistance, l’analyse de la banque britannique recommande le maintien d’une « pondération en ligne ». ImportantL’ensemble du secteur bancaire européen est également en mauvaise posture, Comme en témoigne le recul de l’indice Stoxx, alors que les craintes se font plus fortes au sujet d’une deuxième vague de contamination au Covid-19. Mais pour l’heure, il reste difficile pour ses acteurs de fournir des projections chiffrées précises quant à l’impact de la pandémie sur leurs résultats financiers.