Plus de 80 % des Français ayant acquis leur résidence principale au cours des trois dernières années ont souscrit un crédit immobilier pour concrétiser leur projet. C’est ce que révèle une récente étude commandée par Optimhome à l’IFOP. Le montant élevé des transactions et les taux toujours très attractifs expliquent le recours massif à l’emprunt. Des crédits majoritairement longs pour financer des opérations plus coûteuses… D’après le sondage, seulement 8 % des résidences principales achetées depuis 2017 ont coûté moins de 100 000 euros. Il révèle également que Le ticket moyen a dépassé la barre des 200 000 euros dans 53 % des cas. Important La répartition des transactions par fourchette de prix à partir de 100 000 euros jusqu’à 500 000 euros est plutôt équitable. En effet, les biens d’une valeur de 150 000 euros à 200 000 euros et ceux vendus entre 250 000 euros et 500 000 euros représentent respectivement 23 % des opérations. C’est presque autant que les opérations signées devant le notaire dans la tranche 200 000 euros à 250 000 euros, ainsi que celles conclues pour 100 000 euros à 150 000 euros. S’agissant de la durée, d’après l’étude, Les emprunts sur 21 à 30 ans restent les plus nombreux (47 %), suivis par ceux de 16-20 ans et 11-15 ans (21 % chacun, ces derniers ayant crû de 7 points sur un an). 55 % des prêts longs concernent une propriété en commune rurale et sont contractés par des ménages à faible pouvoir d’achat qui doivent s’endetter plus longtemps que les cadres investissant dans la région parisienne (36 % des financements de plus de 20 ans). Heureusement, les taux restent intéressants pour les prêts immo comme pour les prêts à la consommation. … souscrits massivement par les milléniaux et les cadres Avec un tel montant, rares sont les futurs propriétaires qui disposent d’une épargne suffisante. C’est pourquoi l’enquête indique que 81 % d’entre eux ont eu recours à un emprunt bancaire. Sur les trois ans, ce pourcentage est resté relativement stable, mais la répartition entre les différents profils d’emprunteurs est très inégale. Ainsi, 93 % des milléniaux ont contracté un crédit immobilier, davantage que les autres tranches d’âge. Sur le critère de la catégorie socioprofessionnelle, la proportion de cadres souscripteurs de prêts à l’habitat est la plus forte, à 94 %, contre 77 % pour les ouvriers. Plusieurs facteurs expliquent un tel écart. En effet, les premiers sont plus solvables. Ils disposent de revenus plus élevés et d’une épargne permettant de fournir un apport conséquent. De plus, leur situation professionnelle est généralement plus sable sur le moyen et long terme. Enfin, en ciblant les grandes métropoles et les centres-villes, ils ont besoin d’un budget plus important que les ouvriers, qui privilégient des secteurs moins prisés et moins coûteux comme les villes moyennes et les périphéries des grandes villes. Pour preuve, 73 % des acquéreurs d’une maison ou d’un appartement en zone rurale recourent au crédit, contre 87 % en Île-de-France.