Une récente enquête de Cofidis révèle que près de 20 % des Français détiennent au moins un crédit à la consommation. Si ce type de financement est facile à souscrire pour répondre à des besoins très variés, quelques précautions s’imposent pour s’éviter d’importantes difficultés. C’est particulièrement le cas des offres de prêt revolving associées automatiquement aux cartes de fidélité des enseignes de distribution. Les prêts conso, une solution de financement simple, mais pas dépourvue de risques Selon les données relevées de 2018, « 10 millions de personnes en France ont un ou plusieurs prêts à la consommation en cours de remboursement ». Après des années d’une évolution en dents de scie, ce pourcentage est en passe de revenir à son niveau de 2020. Les jeunes de 25 à 34 ans représentent près du quart de la population des emprunteurs, suivis par les seniors de 65 à 74 ans, dont la part atteint 20,4 %. Sur le classement par catégories professionnelles, le top 3 est composé des artisans, commerçants et chefs d’entreprise. Près de 10 % de ces crédits ont servi principalement à l’acquisition d’un véhicule, devant la réalisation de travaux dans le logement et l’achat de biens d’équipement (4,3 % et 2,1 % respectivement). La liste des utilisations possibles est longue, surtout s’agissant des prêts personnels, le client étant totalement libre dans l’utilisation des fonds. Les prêts conso présentent l’avantage de la simplicité pour concrétiser un projet ou répondre à un besoin de liquidités. Important En revanche, cette même facilité est susceptible de causer un surendettement lorsque le ménage n’est plus en mesure d’honorer les différentes mensualités qui s’accumulent. Les précautions à prendre pour éviter le surendettement dû aux crédits conso Pour limiter le danger, les associations de consommateurs recommandent d’éviter la multiplication des emprunts, et de se méfier du crédit renouvelable proposé avec la carte de fidélité des magasins. Il s’agit d’une réserve d’argent dans laquelle le client peut puiser à sa guise et qui se reconstitue au fur et à mesure qu’il rembourse les sommes utilisées. Et alors que le taux d’intérêt des prêts à la consommation classiques varie entre 1 % et 3 %, celui d’un crédit revolving peut grimper jusqu’à 18 %. Le législateur a bien tenté de restreindre le recours à cette formule, en imposant aux vendeurs de proposer un emprunt amortissable pour tout achat d’un montant dépassant 1 000 euros. Mais pour les détenteurs d’une carte de fidélité, laquelle autorise le paiement fractionné sans frais, une nouvelle opération peut réactiver le crédit renouvelable très coûteux inclus dans la carte, parfois à leur insu. Pour éviter toute mauvaise surprise, les professionnels recommandent de ne pas se limiter au taux annuel effectif global (TAEG) et du montant de chaque échéance au moment de choisir une offre de crédit. Il faut également tenir compte du coût total du crédit (incluant tous les frais annexes en plus des intérêts), mentionné sur les publicités avec le TAEG, la durée et le niveau des mensualités. En effet, des mensualités très faibles à payer pendant de nombreuses années finissent par revenir très chères.