À l’approche des délais annoncés par le gouvernement pour l’entrée en vigueur du décret modifiant les modalités du bonus écologique pour l’année 2020, les constructeurs et les utilisateurs plaident pour le maintien de son montant actuel pour l’achat d’un véhicule électrique, et ce, pour les personnes physiques comme pour les professionnels. L’aide sera moins avantageuse à compter de 2020 L’État octroie un montant de 6 000 euros pour toute acquisition d’une voiture électrique, que ce soit par autofinancement ou via un prêt auto, en vue d’encourager les automobilistes à adopter des solutions de mobilité vertes. À partir de 2020, le dispositif fera l’objet de multiples révisions. Important Le gouvernement envisage notamment de mettre en place deux barèmes distincts, pour les personnes morales et pour les personnes physiques. Aussi, le prix de la voiture sera pris en compte dans le calcul du montant de l’aide. En outre, le gouvernement a décidé de supprimer cette aide pour les véhicules, dont le prix dépasse les 60 000 euros. Concrètement, pour l’achat d’une voiture de moins de 45 000 euros, le bonus de 6 000 euros sera maintenu pour les particuliers. En revanche, il est réduit de moitié, soit 3 000 euros pour les personnes morales. Pour une voiture vendue entre 45 000 et 60 000 euros, le bonus s’élève à 3 000 euros pour tous. Appel au maintien du montant actuel Face à l’annonce de ces modifications, les professionnels de l’écosystème des véhicules électriques ont adressé une lettre ouverte au Premier ministre. Celle-ci attire l’attention du gouvernement sur les impacts de la baisse du bonus écologique sur le marché français de la mobilité électrique. 2020 étant vue comme l’année de décollage du marché de l’auto électrique, cette décision risque de causer des turbulences. En effet, les entreprises et les collectivités sont les premiers consommateurs de véhicules électriques en France. Celles-ci représentent 98 % des ventes de véhicules utilitaires électriques et 63 % des voitures particulières. Une révision à la baisse de cette aide poussera les entreprises à remettre en question le coût total de possession d’une flotte de véhicules électriques. Le choix entre cette solution de mobilité et les véhicules classiques sera d’autant plus difficile pour les opérateurs des marchés des VTC et des taxis, dont le prix affiché des utilitaires et voitures haut de gamme utilisés dépasse le plus souvent les 60 000 euros. Ceux-ci se retrouvant exclus du dispositif. Les constructeurs et les utilisateurs de véhicules électriques appellent ainsi le gouvernement à maintenir le montant du bonus écologique à son niveau actuel.