L’inquiétude monte chez l’association de protection des consommateurs UFC-Que Choisir concernant l’endettement croissant des ménages et les défauts de remboursement qui risqueront fort de devenir monnaie courante si la crise sanitaire s’éternise. Les consommateurs se retrouveront englués dans un cercle vicieux où ils seront obligés de souscrire de nouveaux crédits pour rembourser les anciens. S’endetter encore et toujours Même en étant conscients des risques qu’ils encourent en remboursant un emprunt par un nouveau, les ménages ne disposent d’aucune autre alternative pour tenter d’assainir leur situation financière. Avec la crise, le chômage partiel et la baisse conséquente des revenus, leur capacité d’emprunt s’est réduite également à vue d’œil. ImportantCette situation inquiétante ne touche pas que les ménages. En étant dans l’impossibilité d’honorer leurs dettes, ces derniers pénalisent à leur tour leur banque… Et par effet domino, l’impact sera visible sur l’ensemble de l’économie. En Europe, les Français font partie de ceux qui consomment le plus de crédits sous toutes leurs formes. Il peut s’agir de prêts personnels, de crédits dédiés ou des formules de LLD (Location longue durée) et de LOA (Location avec option d’achat). Des impayés qui vont augmenter de manière exponentielle Avec la crise donc, le nombre de créances douteuses gagne en importance pour les banques prêteuses. Il en est de même pour les créances d’ores et déjà perdues. L’association estime à plus de 9 milliards d’euros l’encours des impayés. Mais les établissements continuent d’octroyer des prêts, faisant penser que ce chiffre va encore s’accentuer dans les semaines ou les mois à venir. Pour le seul mois de juin, les nouveaux crédits distribués s’élèvent à 3 milliards d’euros. Pour retrouver trace d’une telle accélération de l’octroi de crédits en un mois, il faut remonter en 2012. ImportantPour ne rien arranger à la situation, les fêtes de fin d’année sont une occasion propice aux dépenses en tous genres. Les Français vont une fois de plus solliciter leur banque pour disposer d’une somme d’argent suffisant afin de gâter leurs proches. Et les différents organismes de crédit continuent les opérations « séduction », promettant des facilités de paiement ou encore des reports d’échéance pour inciter les ménages à emprunter. Cette pratique est dénoncée et qualifiée d’irresponsable par l’association de protection des consommateurs.