D’après l’Insee, la consommation a reculé de 1,1 % en janvier, autant que durant la crise des gilets jaunes. Or, cette hausse ne peut pas être attribuée au coronavirus, qui n’avait pas encore atteint la France. Le plus surprenant est qu’en parallèle, l’Institut annonce une augmentation du pouvoir d’achat au cours de l’année écoulée. La baisse de la consommation attribuée à l’attentisme des consommateurs Les économistes surpris par le rapport de l’Insee ont cherché des explications au phénomène. Le coronavirus ne constituait pas encore une menace. Quant aux mouvements sociaux provoqués par la réforme des retraites, ils ont davantage impacté les chiffres de décembre 2019. Alors, comment justifier la baisse constatée en janvier ? Selon les experts, elle traduit le comportement prudent des consommateurs dans un climat incertain, Comme le montre l’indice de confiance, qui est à peine supérieur à son niveau moyen à long terme. Sous l’effet du malus 2020, le marché automobile a ralenti. Deux autres segments s’affichent en repli : le textile et l’habillement (-1,2 %) et les biens durables incluant notamment les meubles et autres équipements du foyer (-5,1 %). Important L’alimentaire a en revanche progressé de 0,2 %, signe que les ménages reportent les grosses dépenses afin de préserver leur budget pour l’essentiel. La hausse du pouvoir d’achat, une donnée à considérer avec prudence Paradoxalement, les chiffres de l’Insee pour la fin 2019 indiquent une augmentation du pouvoir d’achat des Français. De même, leur revenu disponible brut a enregistré une croissance de 0,9 %. Toutefois, Le Figaro a récemment rappelé l’importance de tenir compte de nombreuses variables lors de l’analyse de l’évolution du pouvoir d’achat. Il faut considérer d’une part l’envolée du coût de la vie, observé à travers l’indice des prix à la consommation et d’autre part, l’accumulation des prêts. Une grande partie des ménages français détient en effet un ou plusieurs crédits conso, auxquels s’ajoute parfois un emprunt immobilier. Le rachat de crédits, une solution pour retrouver un reste à vivre acceptable Certains recourent alors au rachat de crédit pour réduire le poids des mensualités sur leur budget et garder un reste à vivre suffisant. Avec cette opération, les soldes des prêts en cours sont regroupés dans un nouveau contrat proposé par un établissement autre que ceux qui ont initialement accordé les fonds. Associé à un prélèvement mensuel unique, il facilite la gestion des comptes des emprunteurs. Par ailleurs, sa durée est allongée afin de réduire la part des revenus affectée au remboursement de l’emprunt. Seul bémol, le nombre d’échéances augmentant, le coût total du financement est plus important.