Sans l’ombre d’un doute, 2019 a été une année faste pour l’activité de crédit, toutes catégories confondues. Cette bonne santé était bien partie pour se poursuivre sur le long terme, mais le coronavirus est apparu, paralysant l’économie mondiale. Inévitablement, comme de nombreux domaines, l’industrie du crédit sera fortement impactée. Le marché des crédits affichait une excellente forme… L’année dernière, sous la pression de la Banque Centrale Européenne (BCE) et sa politique des taux bas, les établissements bancaires étaient presque dans l’obligation de prêter en masse. En plus des taux qui ont dégringolé, les emprunteurs ont eu la bonne surprise de voir les conditions d’octroi de crédits largement assouplies par les banques, une politique qui a porté ses fruits puisque, en termes de volumes, les évolutions sont notables. En termes de rentabilité, par contre, les banques ont dû faire le dos rond, du fait justement des taux bas. Du côté du crédit à la consommation, là encore, la tendance est à la hausse puisque le volume des prêts octroyés a bondi de +3 % l’année dernière, avec 44,4 milliards d’euros prêtés. Les opérations de leasing ont grandement contribué à cette progression. Le seul bémol est à mettre à l’actif des prêts personnels qui ont enregistré un repli de -1,2 % (13,8 milliards d’euros octroyés). La dernière fois que cette catégorie de crédit s’est terminée en retrait remonte à l’année 2012. … le secteur de l’affacturage aussi Les banques françaises peuvent notamment se féliciter de leur activité d’affacturage, cette opération qui consiste à racheter la dette d’un client et d’accepter d’attendre l’échéance à sa place. D’après les chiffres communiqués par l’ASF (Association française des sociétés financières), Le montant des créances prises en charge par les organismes de financement a encore atteint un niveau inédit, à savoir 349,7 milliards d'euros. À noter que cette activité connait une hausse constante ces cinq dernières années (+9,1 % par rapport à 2018). Le coronavirus est arrivé Outre la crise sanitaire qu’il a entraînée, le Covid-19 va également inscrire son empreinte sur l’économie française et mondiale. Important En paralysant la quasi-totalité des secteurs d’activités, le coronavirus aura obligatoirement un impact plus que notable sur les finances des ménages et des entreprises. Et forcément, les effets se ressentiront sur le marché du crédit. D’ailleurs, les organismes commencent déjà à recevoir des sollicitations de la part de leurs clients, ces derniers espérant au moins un report d’échéance.