En dépit des mesures de quarantaine mises en place et des retombées de la pandémie actuelle, la BNP Paribas s’en est plutôt bien sortie sur la période avril-juin de cette année. Bien que le groupe rapporte une baisse de son bénéfice net, celui-ci reste toutefois dans le vert, et s’établit à plus de 2 milliards d’euros. La crise a en effet entraîné une hausse des activités de marché de la banque. De bons résultats Les résultats de la BNP Paribas dépassent toutes les attentes étant donné la progression du coût du risque dans le contexte de crise actuelle. En effet, comme toutes les grandes banques européennes, elle a dû augmenter ses provisions pour faire face aux crédits irrécouvrables. Les risques d’impayés associés aux prêts à la consommation et aux crédits professionnels se sont accrus. En un an, le coût du risque a été multiplié par deux, s’établissant à 1,4 milliard d’euros à la fin du premier semestre. Sur le deuxième trimestre, les provisions pour pertes attendues du groupe bancaire ont progressé de 329 millions d’euros, faisant ressortir ses pertes en faillites et impayés à 1,1 milliard d’euros. Grâce aux assouplissements réglementaires, le ratio de fonds propres « durs » de la banque affiche un bond de +12,4 %. Malgré tout cela, le produit net bancaire du groupe a augmenté de +4 % à 11,7 milliards d’euros. Une performance tirée principalement par le développement de ses activités de financement et d’investissement, dont les revenus se sont améliorés de +30 % sur le deuxième trimestre. Hausse des activités de financement et investissement Au premier semestre, le montant des financements mobilisés par la banque dans le monde dépasse la barre des 250 milliards d’euros, dont 166 milliards en zone euro. Dans les détails, les émissions d’obligations du groupe sont estimées à plus de 150 milliards d’euros, et les actions à près de 10 milliards d’euros. Les prêts syndiqués se chiffrent à plus de 90 milliards d’euros. ImportantCette performance du pôle financement et investissement constitue l’aboutissement de la stratégie menée par le groupe ces dernières années. Elle s’appuie notamment sur le renforcement de la coopération entre les métiers grâce au digital. Une mesure qui a d’ailleurs facilité l’interaction entre la banque et sa clientèle. Les bons résultats du groupe sont entre autres liés à la forte hausse de la production de prêts garantis par l’État depuis le début de la crise sanitaire. Les réseaux de banque de détail du groupe ayant distribué plus de 90 000 prêts garantis sur le premier semestre.