Suite à des années d'expérimentations, la télémédecine semble être prête à devenir une réalité pour une partie de la population française. Pour y mettre un plus d'ordre, des négociations sont prévues entre l'Assurance maladie et les syndicats de médecins, pour parler des modalités de remboursement. Des négociations en cours Actuellement, la Sécurité sociale rembourse certains actes de santé. Parmi eux, le gouvernement souhaite que l'on trouve désormais la télémédecine. Cet ajout à cette liste a fait l'objet d'une réunion le 18 janvier 2018, dans laquelle la Caisse nationale d'Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et les cinq syndicats représentatifs des médecins libéraux (CSMF, FMF, SML, MG France, Le Bloc) ont participé. Les objectifs de ces discussions qui devraient durer jusque fin-mars, sont d'améliorer l'accès aux soins, d'éviter " le recours inutile aux urgences ". Elles concerneront également les règles et tarifs que pourront demander les médecins en cas de téléconsultation et de télé-expertise Dans la télémédecine, la télésurveillance des maladies chroniques n'est pas prise en compte car elle figure déjà dans premier budget de la Sécurité sociale du quinquennat d'Emmanuel Macron. Des premières estimations Pour lutter contre les déserts médicaux, le gouvernement compte miser sur les téléconsultations. Il a même déjà dressé des prévisions budgétaires pour les prochaines années. Il prévoit 500 000 actes de télémédecine pour 2019, un nombre qui devrait atteindre le million en 2020 et 1.3 millions un an plus tard. Ces chiffres semblent être une maigre ambition mais à en croire la Cour des comptes, ce serait déjà un énorme progrès. En effet, elle rappelle qu'en 2015, moins de 260 000 actes ont été recensés dans la télémédecine. Quelle rémunération Le directeur de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, affirme vouloir une rémunération identique à celle d'une consultation classique. Pour les syndicats des médecins libéraux, ils estiment des besoins de financement supplémentaires. Beaucoup estiment une nécessité de " forfait pour financer les équipements technologiques ", ainsi qu'une " formation " pour savoir les utiliser. En attendant, la complémentaire santé peu diminuer votre reste à charge.