La CPAM et le Centre intercommunal d'action sociale (CIAS) de l'Aude ont décidé de signer une convention, Santé-Pass (permanences d'accès aux soins de santé), pour lutter contre le renoncement aux soins de certains malades. Une convention qui favorise l'accès aux soins des personnes isolées. Une mutuelle pour tous Le premier acte de cette convention a été de signer un partenariat avec Actiom afin de mettre en place une mutuelle santé pour tous. Mais les actions prévues par cette convention vont plus loin. Concernant le renoncement aux soins, la CPAM estime que près de 36% de la population audoise est concernée. " Quand on parle de renoncement, on parle de quelqu'un qui va renoncer à certains soins dentaires, optique... " précise Nathalie Nowara sous-directrice de la CPAM. Un dispositif pour lutter contre le renoncement aux soins Autre constat : le renoncement aux soins n'est pas une question de classe sociale. Statistiquement toutes les classes sont concernées. Il ne s'agit pas d'une question de précarité. Il peut parfois tout simplement s'agir d'une question d'isolement ou de manque d'informations concernant les possibilités de soins. Cette dernière difficulté pose la question du parcours de soins tel qu'il existe aujourd'hui. Un parcours entre différents médecins et spécialistes parfois long et incompréhensible pour les patients qui finissent par abandonner, en particulier lorsque ledit patient est une personne âgée. Pour M. Pacaly, président de la CPAM de l'Aude " Ce dispositif s'adresse à toute personne qui a d'autres priorités que la santé, quelqu'un pour qui une paire de lunettes peut attendre, quelqu'un qui ajourne des soins dentaires - on n'a pas mal. Ensuite la santé s'aggrave et il devient plus difficile de réparer ce qui aurait pu être entretenu dès le départ. Tout cela a un coût et il est donc intéressant de faire de la prévention. ". La convention met en place un dispositif permettant à des référents locaux, agents du CIAS, de détecter les personnes qui sont susceptibles de renoncer à des soins spécifiques. Ces référents vont bénéficier d'une formation et feront le lien avec les services de la Sécurité sociale afin que les personnes concernées soient prises en charge et accompagnés pour leurs soins par une unité spécifique. Il aura ainsi droit à une conseillère qui le suivra tout au long du dispositif pour un suivi personnalisé.