2020 a été une terrible année où les objectifs en matière de logements sociaux n’ont pas pu être remplis, notamment à cause des élections municipales et de la pandémie du covid-19. Le Conseil départemental de Val-de-Marne et Valophis Habitat entendent cette fois aller jusqu’au bout et ont signé le 18 janvier dernier une nouvelle convention. En Île-de-France, l’offre de logements n’arrive plus à suivre la cadence. En effet, 750 000 demandes de logement social n’ont pas abouti. Et pour cause, la construction de ce type d’habitation a subi un coup d’arrêt ces derniers mois dans la région francilienne, entre autres à Val-de-Marne. Pour essayer d’enrayer une éventuelle crise, le président du Département, Christian Favier, et le président de Valophis Habitat, Abraham Johnson, ont signé le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens pour la période 2021-2026. Le bailleur s’engage à construire plus de 2 600 logements d’ici cette échéance et à en réhabiliter 4 350. Une initiative qui promet également d’impacter sur l’assurance habitation. Une tâche qui s’annonce difficile Concernant la construction de logements sociaux neufs, le contrat signé entre Valophis Habitat et le Département table sur une production annuelle de 438 habitations (soit plus de 2 600 d’ici 5 ans). Toutefois, en dépit de cette production séquencée, le Val-de-Marne a dû se résoudre à passer en dessous du seuil des 500 nouveaux logements par an, tel qu’il était indiqué dans le précédent accord avec le bailleur. ImportantMême si le Département conçoit ainsi à revoir ses exigences, de nombreux observateurs estiment qu’elles sont encore trop élevées et que la production annuelle ne devrait pas dépasser les 350. Et pour cause, ils indiquent qu’actuellement la construction de logement social dans la région francilienne est difficile à cause de la réticence de la population à vivre dans une zone démographiquement dense. D’autant plus que le foncier est rare et donc plus cher. À moins d’avoir des moyens conséquents, il sera quasiment impossible d’en faire l’acquisition. Quoi qu’il en soit, il convient de souligner que la mission de Valophis Habitait est de pallier cette problématique et de remplir les objectifs fixés dans le contrat. Un retard causé par les élections municipales Face à la croissance des besoins en matière d’habitats sociaux, le Conseil Départemental du Val-de-Marne entend y apporter la solution adéquate grâce à l’accord signé avec Valophis. Il est, d’ailleurs, à noter que ce contrat a été adopté à l’unanimité par le Conseil. Cet accord fixe comme objectif la réhabilitation de 4 350 logements sociaux d’ici cinq ans. Pour ce faire, une enveloppe de 240 millions d’euros est en préparation. Le Conseil indique que ces travaux permettront de lutter contre la précarité énergétique dans le cadre de la transition écologique. ImportantDe nombreux observateurs suivent de très près le déroulement de ces opérations, ils se demandent si le Département et Valophis Habitat arriveront à atteindre les objectifs convenus ou l’on doit encore s’attendre aux mêmes résultats que l’année dernière. Néanmoins, à la décharge des acteurs du logement, les travaux ont pris du retard à cause des élections municipales. C’est d’ailleurs une situation avec laquelle on a l’habitude. À l’approche des élections, le maire, actuellement en place, ne souhaite pas s’avancer sur les projets immobiliers tant qu’il n’a pas la garantie d’être réélu, ce qui entraine ces retards de construction tous les 6 ans. Qui plus est, à cause de la pandémie du covid-19, les élections ont été reportées en 2020.