Dans le cadre du projet d’habitat inclusif, des jeunes autistes partagent un appartement à Bordeaux. Au sein de ce dernier, ils bénéficieront d’accompagnements proposés à travers différentes activités, dont les tâches ménagères par exemple. Ce qui leur permettra entre autres d’aller plus facilement vers les autres, de stimuler leur autonomie, etc. Dans l’Hexagone, les programmes de logements dédiés aux personnes autistes restent encore insuffisamment répandus à l’heure actuelle. Pourtant, ils se révèlent très utiles afin de les aider à acquérir une autonomie dans la vie. Un contexte procuré entre autres par le projet « Habitat inclusif ». Des parents de la région Bordelaise ont eu l’idée d’instauré ce dernier. Le dispositif accompagne les jeunes atteints d’autisme dans leur insertion professionnelle et sociale. À ce titre, des patients entre 18 et 33 ans séjournent ensemble dans une même habitation pendant 2 jours/semaine minimum. Appuyé par le département, le logement partagé est soumis à l’administration de l’Association pour la réadaptation et l’Intégration (ARI). Retrouver la confiance en soi Dans ce contexte, l’appartement doté de 2 chambres s’apparente à une colocation bien agencée. Différentes instructions sont présentées à chaque recoin pour que les occupants puissent mieux se situer par rapport aux activités. Quant aux charges liées au logement (assurance habitation colocation par exemple), elles seront payées par l’association. L’objectif à atteindre consistera entre autres à développer une dynamique de groupe au sein de la structure. Pour ce faire, des moniteurs y prodigueront diverses animations. Les jeunes pourront participer à des jeux de société, des soirées TV, des tâches ménagères, etc. Dans cette perspective, chacun bénéficiera d’un soutien personnalisé et avancera à son propre rythme. La confiance s’installera à nouveau chez les occupants, dix mois après leur expérience. Il y aura parmi eux qui retrouveront sûrement la faculté de se projeter. À ce propos, l’un d’entre eux, qui affirme entamer un service civique d’ordre environnemental explique : […] C’est 9 mois de travail donc je pense que cela va m’aider à trouver des pistes pour l’avenir. Faire de nouvelles rencontres Par ailleurs, le projet offre également aux résidents l'occasion de s’accoutumer à la vie quotidienne, loin de leurs proches. Face à cette situation, une jeune fille en situation de handicap témoigne : J’ai des difficultés à parler et parler avec les autres cela me permet de me faire des amis. Fréquemment isolée, cela lui rapproche des autres et lui procure un contact avec eux, ajoute-t-elle. D’après le coordinateur du programme habitat inclusif, l’idée consiste à fournir aux intéressés les conditions propices pour qu’ils fassent connaissances. Après 12 mois, ils partagent des passions et planifient eux-mêmes des rencontres, d’après le responsable. À noter qu’il les accompagne au quotidien à organiser leur semaine. Il les aide aussi à s’arranger dans les différentes tâches quotidiennes comme la vaisselle, le repassage, le ménage, etc. De son côté, le directeur général de l’ARI avance que l’objectif est qu’ils disposent de leur propre appartement d’ici trois ans. Le logement se trouvera dans un résidentiel collectif baptisé le petit Bruges, actuellement en construction, précise-t-il.