Les taux de prêt immobilier sont toujours très bas avec une moyenne à 1,05 % hors assurance en juillet dernier selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Malheureusement, tous les candidats à l’accession à la propriété ne vont pas en bénéficier. Les règles d’endettement imposées par le HCSF excluent en effet de nombreux emprunteurs. Les nouveaux emprunteurs sont plus aisés Pour rappel, en décembre 2019, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a émis deux recommandations à l’endroit des banques : respecter un plafond de 33 % pour le taux d’endettement des souscripteurs d’un prêt immobilier, ne pas dépasser une durée de remboursement de 27 ans. Pour respecter le premier critère, des revenus plus confortables sont nécessaires. Ainsi, d’après le Crédit Logement/CSA, Le pourcentage de ménages qui touchent moins de 3 SMIC est passé de 35,9 % à 36,5 % entre 2020 et 2021. L’Observatoire souligne toutefois Une baisse de la proportion de cette catégorie d’emprunteurs en 2020, non compensée cette année. À l’inverse, les foyers plus fortunés, qui gagnent plus de cinq SMIC représentent une part plus importante des dossiers (28,7 %, soit 3,2 points en 2 ans). Mais la hausse du revenu minimum imposée de fait par les règles du HCSF risque selon les observateurs d’exclure quelque 100 000 ménages du marché du crédit. Les banques durcissent les règles relatives à l’apport personnel Après avoir octroyé des financements à 110 % en 2019, les banques conditionnent actuellement le financement de projets immobiliers à l’apport personnel des emprunteurs. Celle-ci doit couvrir une partie des frais engendrés par l’opération, comme les frais d’agence ou les DMTO (plus connus sous l’appellation « frais de notaire »). D’après les statistiques du Crédit Logement/CSA, en deux ans, Le taux de cette contribution personnelle n’a cessé d’augmenter : +10,7 % de 2019 à 2020, puis +12,6 % entre 2020 et 2021. En comparaison avec son niveau du dernier trimestre 2019, le taux de l’épargne personnelle est de 23 % plus élevé. N’ayant pas suffisamment d’économies, les ménages aux faibles ressources rencontrent d’importantes difficultés pour obtenir les fonds nécessaires, Indique Maël Bernier, notre porte-parole. Les taux bas entraînent un allongement de la durée de remboursement Avec des taux très attractifs (1,05 % en moyenne hors assurance de prêt immobilier), les Français peuvent s’endetter sur 20 ans, voire 25 ans à moindre coût, afin d’alléger le poids des mensualités sur leur budget. Résultat, Important De décembre 2020 à juillet 2021, la durée moyenne des nouveaux crédits souscrits a augmenté de 7 mois, pour s’établir à 236 mois (l’équivalent de 19,7 années). La part des contrats signés pour plus de 20 ans est passée de 48 % à 55 % des dossiers en 2 ans. L’allongement de la durée de prêt et la baisse des taux d’intérêt encouragent les jeunes à se lancer. L’observatoire montre ainsi que Les moins de 35 ans représentent 47,1 % des emprunteurs en 2021, contre 43,9 % en 2017.